Le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, demande à la Grèce de supprimer la possibilité accordée à la minorité musulmane de Thrace occidentale de faire appel à la charia dans les affaires familiales et de succession. Car cette compétence judiciaire dont disposent les trois muftis de Thrace (nommés par l'Etat), « pose de sérieux problèmes de compatibilité avec les normes européennes et internationales en matière de droits de l'Homme ».
Avant de s'occuper de la Thrace et de sa très ancienne communauté musulmane, M. Hammarberg pourrait regarder vers la Grande-Bretagne, où il y a désormais une bonne dizaine de tribunaux islamiques, dont les compétences judiciaires vont bien au-delà des affaires familiales et de succession.