Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’efficacité de Sarkozy

Les huit hommes poursuivis pour l'incendie d'un poste de police en 2003 à Pau ont été acquittés hier par la cour d'assises de Haute-Garonne, comme ils l'avaient été en première instance.

L'attaque de ce poste de police de proximité, le 27 septembre 2003 dans le « quartier sensible » de l'Ousse-des-Bois, avait suscité une vive émotion. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, s'était immédiatement rendu sur place, avec tout l'appareil médiatique, et avait promis l'arrestation des incendiaires dans un délai de trois mois.

En effet, trois mois plus tard, la majorité des accusés avait été interpellée.

Le problème, c'est que rien n'a pu être retenu contre eux. En première instance, la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques les avaient acquittés. Le parquet général, qui avait requis des peines allant de 6 à 12 ans de prison, avait interjeté appel. Le résultat est le même.

« Je regrette l'intervention du ministre de l'Intérieur de l'époque qui avait demandé que l'enquête soit terminée en moins de trois mois, ce qui n'a pas permis aux enquêteurs de faire leur travail en toute sérénité », a déclaré un des avocats de la défense, Pierre Blazy.

« Ce sont cinq ans de combat qui s'achèvent dans le cadre d'une enquête médiocre qui aurait pu, hélas, faire condamner des innocents. Je demande que la garde des Sceaux, comme dans l'affaire d'Outreau, présente ses excuses aux huit acquittés au nom de l'institution judiciaire », a ajouté un autre avocat de la défense, Thierry Sagardoytho.

Les avocats de la défense ont déclaré qu'ils allaient poursuivre l'Etat en réparation des préjudices subis et rechercher la responsabilité de la puissance publique dans le traitement de l'instruction.

La puissance publique, en l'occurrence, c'est Sarkozy, pas « la garde des Sceaux »...

Commentaires

  • Sarkozy a mal dirigé son karscher, il a reçu le jet en pleine figure.

    Trève de plaisanterie, car les incendiaires courent toujours et n'ont même jamais été inquiétés.

Les commentaires sont fermés.