Le 11 février est le jour de la première apparition de Marie à Bernadette. En 1890, la « fête de l’apparition de la Bienheureuse Vierge Marie immaculée » est concédée au diocèse de Tarbes.
En 1907, à la veille du 50e anniversaire des apparitions, elle est inscrite au calendrier liturgique par saint Pie X.
Dans le calendrier de Paul VI, elle devient une « mémoire facultative »…
De ce fait, le calendrier de la conférence épiscopale donne le choix entre cette mémoire et la férie. Il ajoute que c’est aussi la "Journée mondiale des malades", mais précise que « les diocèses peuvent choisir une autre date », et ajoute que « plusieurs maladies ont aussi une journée mondiale », et ajoute encore que « l'OMS (Office mondial de la santé) a choisi le 7 avril comme journée mondiale de la santé »…
Autrement dit il faut être très obstiné pour célébrer quand même les apparitions, et pour prier pour les malades en ce jour.
Pourtant, en 1984, Jean-Paul II datait sa lettre apostolique Salvificis doloris du 11 février « en la célébration liturgique de Notre-Dame de Lourdes ». Et en 1992 il instaurait la Journée mondiale du Malade, le 11 février de chaque année. Et chaque année il publiait un Message pour cette occasion. Benoît XVI a repris le flambeau, et il insiste sur l’importance de cette journée, tant comme incitation à s’occuper des malades, que comme occasion de réfléchir au sens de la maladie et de la souffrance. Dimanche dernier, lors de l’Angélus, il rappelait « la Journée mondiale du Malade que nous célébrerons mercredi prochain, 11 février, en la mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes ». Une mémoire devenue aussi peu "facultative" que la Journée du Malade...
Son Message pour cette année commençait ainsi :
« La Journée mondiale du Malade qui est célébrée le 11 février prochain, en la mémoire de Notre Dame de Lourdes, sera l'occasion pour les communautés diocésaines de se rassembler autour de leur évêque pour des moments de prière, de façon à réfléchir et décider d'initiatives de sensibilisation à propos de la réalité de la souffrance. »
Cette année, le pape évoque les enfants malades et leurs familles. Extrait :
« La compassion de Jésus pour les pleurs de la veuve de Naïm (cf. Lc 7, 12-17) et pour l'implorante prière de Jaïre (cf. Lc 8, 41-56), notamment, constituent des points de référence utiles pour apprendre à partager les moments de peine physique et morale de tant de familles éprouvées. Tout cela présuppose un amour désintéressé et généreux, reflet et signe de l'amour miséricordieux de Dieu, qui n'abandonne jamais ses enfants dans l'épreuve, mais leur fournit toujours des ressources admirables de cœur et d'intelligence pour être en mesure de faire face adéquatement aux difficultés de la vie. »