Selon Andrea Tornielli, qui a la réputation d’être « bien informé » tant au Vatican que dans les milieux traditionalistes, un décret levant l’excommunication des évêques sacrés par Mgr Lefebvre serait publié dans les tout prochains jours.
Il l'annonce dans le quotidien Il Giornale, et c'est repris par les agences de presse.
Mais Jean-Paul II n’avait pas excommunié ces évêques. Il avait constaté qu’ils avaient commis un acte schismatique. Benoît XVI peut le leur pardonner, ou je ne sais quoi, mais il ne peut pas « lever l’excommunication », en ce sens qu’il ne peut pas faire comme si l’acte schismatique n’avait pas eu lieu.
On avait vu d’autre part que les réactions des évêques de la FSSPX aux conditions posées en juin par le cardinal Castrillon Hoyos avaient été quelque peu violentes. Mais il paraît que Mgr Fellay avait ensuite répondu « favorablement » au cardinal…
Attendons…
Addendum
Un "liseur" du Forum catholique croit pouvoir affirmer qu'il s'agira d'un "retrait" du décret. Le pape, dit-il, s'appuiera notamment sur l'existence d'un cas de nécessité à partir des canons 1323 et 1324 (thèse de l'abbé américain Gerald Murray). Il aurait "introduit cette idée lors de l'audience accordée à Mgr Fellay en août 2005" et "demandé au cardinal Castrillon d'étudier afin de savoir s'il n'y avait effectivement pas état de nécessité en Allemagne ou en France à l'époque". C'est aussi ce que pense l'abbé de Tanoüarn. Cela se conçoit en effet. Mais ce serait désavouer Jean-Paul II...
Addendum 2
Le "vaticaniste" Paolo Rodari emploie le mot "révoquer", et le site Benoît et moi traduit également par "révoquer" le "cancellare" d’Andrea Tornielli.
Commentaires
Je ne connais pas bien l'italien mais il semblerait plutot que ce osit une annulation qu'une levée...
@ Leon
Vous avez parfaitement raison. Je ne connais pas l'italien et je n'avais pas fait attention au verbe utilisé Cancellare veut dire annuler, et même d'abord effacer (avec une gomme), dit le dictionnaire.
Cela dit, le problème demeure identique: on ne peut pas effacer un acte qui a eu lieu.
"Cela se conçoit en effet. Mais ce serait désavouer Jean-Paul II..."
Dans sa lettre accompagnant le motu proprio du 07/07/07, Benoît XVI précisait que la messe de Saint Pie V n'avait jamais été interdite (juridiquement), mais qu'elle l'avait été dans les faits.
C'était déjà désavouer ses prédécesseurs, et notamment Paul VI.
[La différence est que la messe de saint Pie V n'a en effet jamais été juridiquement interdite, alors que le décret constatant l'acte schismatique est un acte juridique.
YD]
J'ai appris la nouvelle vers midi sur RTL, que je n'écoute presque jamais ! Il-y-était tenu des propos de haine contre la Tradition et ses évêques qui nieraient... l'existence des chambres à gaz.En entendant ça j'ai compris qu'une grande chose pour laquelle je prie pouvait arriver, un pas courageux du pape et j'ai alors exploré internet, je suis tombé sur "golias" dont le site semble également mécontent !
Le problème n'est pas de désavouer les papesprécédents (et qui ne sont infaillibles que touchant le Dogme) mais de réaliser qu'une injustice a été réparée.En efffet, Mrg LEFEBVRE n'était pas un hérétique fondateur d'une secte mais un audacieux successeur des apotres face à une nécessité et à un durcissement des modernistes à son encontre.Grâce au travail soutenu des successeurs de Mrg Lefebvre, les choses ont considérablement avancées et maintenant, à mon avis, une régularisation aura lieu sans reconnaissance pour les v rais traditionnalistes des thèses conciliaires qui ont fait tant de mal pour désacraliser l'Eglise et la société.
L'excommunication étant une peine, cette peine est rapportée à l'avenir. Elle n'a plus lieu. C'est un peu comme si on libérait un détenu en rapportant la décision l'ayant condamné.
Il ne s'agit donc pas de "désavouer" ses prédécesseurs, mais d'une nouvelle politique pénale, plus respectueuse du bon sens.
Evidemment quand nos prêtres prient avec les musulmans (alors qu'être musulman n'est pas un TITRE à prier, c'est être un être humain qui est un titre), et aliènent des églises aux musulmans, il est absurde de voir exclus des gens, certes désagréables et impolis, hérétiques sur la liberté religieuse, schismatiques sur l'autorité du pape, mais qui sont quand même plus proches des catholiques.
Espérons que nos frères séparés intégristes reviennent bientôt à l'Eglise.
D'ailleurs selon l'article, la levée de l'excommunication est sans conditions, mais il est demandé aux évêques lefebvristes cesser certaine pratiques.
Sur ce point le paragraphe suivant pour lequel je risque une traduction est éclairant :
Nel giugno scorso il cardinale Darío Castrillón Hoyos, presidente della Pontificia commissione «Ecclesia Dei», aveva posto a monsignor Fellay condizioni per proseguire il dialogo con la Fraternità, chiedendo ai lefebvriani «l’impegno a una risposta proporzionata alla generosità del Papa», a «evitare ogni intervento pubblico che non rispetti la persona del Santo Padre e che possa essere negativo per la carità ecclesiale», a «evitare la pretesa di un magistero superiore» a quello del Papa, e di «non proporre la Fraternità in contrapposizione alla Chiesa». Infine, l’impegno «a dimostrare la volontà di agire onestamente nella piena carità ecclesiale e nel rispetto dell’autorità del Vicario di Cristo».
"En juin dernier le cardinal Darío Castrillón Hoyos, président de la commission "Ecclésia Dei" avait posé des conditions pour la poursuite du dialogue en demandant aux lefebvristes "l'engagement à répondre de façon proportionnée à la "générosité du pape. et d'éviter toute intervention publique "qui ne respecte pas la personne du Saint Père et puisse être "négative à l'égard de la charité ecclésiale." l'engagement "d'éviter la prétention d'être un magistère supérieur [à celui du pape]" et de ne pas "poser la Fraternité en opposition à l'Eglise. Enfin l'engagement "de faire montre d'une volonté "d'agir sincèrement dans la pleine charité ecclésiale et dans "le respect de l'autorité du Vicaire du Christ."
Espérons que cette demande, elle aussi pleine de bon sens, sera satisfaite sans condition par les évêques et les prêtres de la FSSPX.
Notons que les commentaires odieux et incitant à la haine sont contraires à la liberté religieuse. Si des gens veulent honorer le Seigneur personne au monde, à part l'Eglise, ne peut les critiquer sur leurs convictions ; personne ne non plus ne peut inciter à la haine contre eux.
Les médias sont donc en infraction, mais la FSSPX étant hostile à la liberté religieuse elle se prive d'un argument pourtant évident. La lecture en diagonale de Pie IX et de Dignitatis humanae est un des fondements de la révolte intégriste, hélas !
Mépriser ou "condamner" la liberté religieuse, c'est aller contre le 1er commandement. Personne ne peut juger un croyant, seul Dieu ou l'Eglise peuvent le faire.
"Désagréables et impolis" dites-vous M. Merlin... Et vous, qui êtes vous, vous qui insultez à longueur de commentaires sur ce site la FSSPX et ses fidèles?
Quant à l'opinion que "la lecture en diagonale de Pie IX et de Dignitatis humanae est un des fondements de la révolte intégriste, hélas !", il faudrait peut-être l'étayer par quelques arguments. Mais pour ça, il faudrait peut-être que vous ayez au moins lu le Syllabus...
En clair, et pour ne pas y aller par 4 chemins : lâchez nous en ce jour de confusion pour vous et vos théories fumeuses! Justice est rendue à Mgr Lefebvre, du chemin reste encore à parcourir pour redresser tous les torts faits à l'Eglise par Vatican II, mais les bases sont là et la confiance retrouvée va permettre des discussions doctrinales.
Vous, que trouvez vous de mieux à écrire : "Espérons que nos frères séparés intégristes reviennent bientôt à l'Eglise.", mais comment reviendraient-ils à une Eglise qu'ils n'ont jamais quittée? Le St Père le reconnaît aujourd'hui par cet acte fort concernant cette inique sanction. Vous auriez tout à coup raison contre le Pape : les intégristes sont hors de l’Eglise, ils sont hors de la communion de l’Eglise... Heu, vous réalisez combien vous choisissez mal votre jour pour votre petite attaque compulsive ? Ce que vous reprochez à la FSSPX, qui elle se fonde sur des raisons doctrinales graves, vous vous octroyez le droit de le pratiquer uniquement pour satisfaire une vieille rancune personnelle contre cette société sacerdotale : vous CONTREDISEZ le Pape qui nous dit qu’il n’y a pas d’excommunication !!!
Revenez sur terre, ou plutôt essayez de vous élever au Ciel, votre aigreur personnelle ne vaut rien comparé au bien de l'Eglise. De toutes façons, les faits sont là : ils vous donnent tort.
"Mais Jean-Paul II n’avait pas excommunié ces évêques. Il avait constaté qu’ils avaient commis un acte schismatique. Benoît XVI peut le leur pardonner, ou je ne sais quoi, mais il ne peut pas « lever l’excommunication », en ce sens qu’il ne peut pas faire comme si l’acte schismatique n’avait pas eu lieu."
Souvenez-vous, cher monsieur, que Paul VI avait levé l'excommunication de Athnégoras.
L'acte schismatique répréhensible peut continuer d'exister, mais la sanction peut être rapportée. Un peu comme si on ne sanctionnait pas une infraction que l'autorité continue de réprouver tout de même, mais ne veut plus sanctionner pour des raisons de politique pénale, en l'occurrence, de ses conséquences psychologiques (éloignement, divorce, fossé se creusant... que sais-je ?).
Il me semble que les réactions de triomphe de nos frères séparés sont le fruit de leur habituelle fausseté de jugement (ils y sont aidés par les médias qui eux aussi diffusent des jugements faux).
Il serait prudent d'attendre le texte de la décision du pape pour connaître les motifs qui semblent être historiques et donc d'opportunité : la vie continue, les circonstances changent, nous ne sommes plus en 1988, semble être un des motifs de notre pape actuellement glorieusement régnant.
Nota : je me réjouis naturellement de la future levée des excommunications et de la perspective de réintégration dans l'Eglise au moyen d'un statut particulier pour les lefebvristes.
Je n'en continue pas moins à être un militant de la liberté religieuse, car cela est une autre question. La levée de l'excommunication n'étant pas une désapprobation de la liberté religieuse, cela va sans dire.
Je confirme cancellare en italien veut bien dire annuler (sur Windows en Italien par exemple)