La fédération syndicale Unsa-Education et le Comité national d'action laïque (Cnal) ont tous deux critiqué vendredi l'accord de reconnaissance des diplômes de l'enseignement supérieur signé la veille à Paris entre la France (le ministère des Affaires étrangères) et le Vatican.
"Cet accord a pour objet de reconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou profanes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur catholiques reconnus par le Saint-Siège et de faciliter les différents cursus universitaires", avait précisé le Quai d'Orsay dans un communiqué.
A ce sujet, l'Unsa-Education veut poser trois questions "au gouvernement" : "Le ministre des Affaires étrangères aurait-il compétence pour gérer l'enseignement supérieur?", "Un Etat étranger peut-il désigner des établissements français en capacité de délivrer des diplômes français?", "N'est-ce pas aussi une atteinte fondamentale à la laïcité de la République et de l'Université, seule habilitée jusqu'à présent à pouvoir délivrer les diplômes nationaux que sont les grades universitaires?".
La fédération syndicale estime qu'il s'agit d'un "passage en force qui remet en cause les principes fondamentaux de la Constitution et de l'Université".
Dans un communiqué séparé, le Cnal "s'indigne" de cet accord.
"Devons-nous comprendre que l'onction du Pape Benoît XVI, accordée à des établissements catholiques en France, entraînerait automatiquement la reconnaissance par la République française des diplômes délivrés par ces derniers?", demande-t-il.
"Le Cnal examinera de près cet accord mais souhaite exprimer dès aujourd'hui son inquiétude sur une démarche qui pourrait ouvrir un conflit majeur autour de la question laïque", conclut-il.
(AFP)
Commentaires
je suis sur qu'ils n'auraient rien trouvé a dire si l'accord avait été signé entre la France et le Hamas ou l'unniversité du caire!!
Où l'on voit bien que les prétendus "principes républicains" ne sont que ceux de la censure par le monopole.