Reine glorieuse et sacrée,
Qui te sieds au-dessus des cieux,
Et pour nourrir sur terre un Dieu qui t’a créée,
Lui donnas de ton sein le nectar précieux ;
Ce qu’Eve fit perdre à sa race,
Par ta race tu nous le rends :
Par toi notre faiblesse au ciel trouve enfin place ;
Par toi sa porte s’ouvre aux fidèles mourants.
Porte du monarque céleste,
Porte des immenses clartés,
C’est par toi que la vie éteint la mort funeste :
Applaudissez en foule, ô peuples rachetés.
Gloire à toi, merveille suprême,
Dieu par une vierge enfanté !
Même gloire à ton Père, au Saint-Esprit la même,
Et durant tous les temps et dans l’éternité !
(Hymne des laudes de l’office de la Sainte Vierge le samedi, traduction-adaptation de Pierre Corneille)