Sainte unité de trois, dont la toute-puissance
Régit tout l’univers,
Des nuits pour te louer nous rompons le silence :
Ecoute nos concerts.
Aux heures du repos, pour réclamer ton aide,
Nous sortons de nos lits :
Accorde à nos clameurs un souverain remède
Dont nos maux soient guéris.
Tout ce que du démon a coulé l’artifice
Dans nos cœurs de plus noir,
Qu’il demeure effacé par le secours propice
De ton divin pouvoir.
Qu’aucune ordure aux corps, aucune glace en l’âme
N’imprime sa froideur ;
Qu’aucun honteux commerce à notre sainte flamme
N’attache de tiédeur.
Remplis, Sauveur béni, remplis-nous, et sans cesse,
De ton plus vif éclat ;
Et tout le long du jour sauve notre faiblesse
De tout ce qui l’abat.
Faites-nous ces faveurs, Père incompréhensible,
Et vous, ô Jésus-Christ,
Qui remplissez ensemble un trône indivisible
Avec le Saint-Esprit.
(Hymne des matines du vendredi, traduction-adaptation de Pierre Corneille)