Le président de l'Assemblée des rabbins d’Italie, Giuseppe Laras, fait savoir que son organisation suspend sa collaboration avec l’Eglise catholique. Ainsi, le 17 janvier prochain, journée du judaïsme italien, il n’y aura pas d’initiative commune comme c’était le cas jusqu’à présent.
Cette décision est motivée principalement, explique Giuseppe Laras, par la « question non résolue de la prière du vendredi saint » qui, nonobstant la nouvelle formulation voulue par le pape afin de tenir compte de la sensibilité juive, a fini, au contraire, par exacerber la tension.
Naturellement, la question de Pie XII et la Shoah est également en cause. « Nous ne nous ingérons pas dans les affaires internes de l’Eglise, mais nous revendiquons le droit de formuler un jugement historique critique. Pendant la Shoah le pape Pacelli aurait certainement pu protester davantage contre le régime nazifasciste. »