Communiqué de l'AGRIF Provence
Le 28 août dernier, la délégation régionale de l’AGRIF a saisi la direction de l’assistance publique de Marseille au sujet de la fresque apposée dans le hall d’accueil de l’hôpital pour enfants de la Timone : une vue imagée de la ville de Marseille surplombée par Notre Dame de la Garde sur son rocher. En contrebas un artiste portant babouches et djellaba met son œuvre en perspective avec la Bonne Mère, le tableau représentant une mosquée « cathédrale » avec coupole et minarets.
L’AGRIF est intervenue auprès du Directeur des hôpitaux de Marseille afin de faire cesser ce scandale qui constitue une atteinte insupportable à l’identité chrétienne, française et marseillaise.
La direction de l’assistance publique a répondu à l’AGRIF le 16 octobre dernier, par un courrier de son directeur-adjoint, M. Philippe Chossat.
Après avoir rappelé que la fresque est l’œuvre de Valérie Ciccarelli, qu’elle a été offerte à l’hôpital par l’association « Le blé de l’espérance », les sociétés Pébéo et Cultura en février 2006, l’adjoint du directeur poursuit :
« Depuis cette date, aucune remarque ne m’est parvenue. De plus, j’ai pris la tâche des représentants locaux des 2 religions concernées, Aumôniers hospitaliers, catholique, protestant et musulman, qui m’ont assurés qu’ils ne voyaient pas de caractère offensant à cette fresque qui au contraire avait pour intention d’illustrer le caractère inter-religieux qui fait partie de l’identité de la Ville de Marseille et donc de l’Hôpital de la Timone également ».
L’AGRIF tient à apporter les commentaires suivants à cette réponse.
Premièrement, M. Chossat ment lorsqu’il affirme qu’aucune remarque ne lui est parvenue. Il ment ou son service communication ne fait pas son travail puisque l’AGRIF possède la copie de plusieurs dizaines de courriels de protestations envoyés à l’assistance publique de Marseille.
Ensuite, il ne nous étonne guère que l’aumônier musulman ne constate aucun caractère offensant dans cette fresque et pour cause… Sans doute aurait-il été moins accommodant si le projet de future grande moquée de Marseille avait été représenté avec une croix en haut du minaret et une statue de la Sainte Vierge sur la Coupole. Mais cela, les hôpitaux de Marseille ne l’aurait sans doute pas toléré.
Enfin, l’AGRIF déplore l’approbation de l’aumônier catholique qui, si elle est avérée, relève d’une inconscience grave à l’heure où le pape Benoît XVI demande que les droits des chrétiens soient défendus et respectés.
Les chrétiens d’Irak ou d'Egypte, ceux vivants dans nombre de pays musulmans font l’expérience quotidienne de ce « caractère inter-religieux » qui conduit à transformer les églises en mosquées. Eux aussi sont insultés par la fresque de la Timone.
C’est pourquoi nous appelons à poursuivre la protestation auprès de la direction de l’assistance publique de Marseille en envoyant des courriels à com.contact@ap-hm.fr, avec copie la délégation provençale de l’AGRIF agrif84@orange.fr. Afin que la direction soit bien assurée de recevoir les messages, on pourra doubler l’envoi électronique en téléphonant poliment au 04.91.38.51.00.
Commentaires
Ne serait-ce pas plutôt à l'évêque de Marseille qu'il conviendrait d'écrire, la direction de la Timone pouvant tranquillement s'en tenir à la position des divers "aumoniers" consultés ?
Toute nouvelle protestation auprès d'elle fera apparaître leurs auteurs, comme des extrémistes, incapables de ... comprendre le français ... et qu'il sera alors facile d'étiquetter et de proposer à la vindicte des médias, aussi polis soient-ils !Or l'AGRIF étant connue comme une association siègeant à Paris, vous n'avez certainement pas idée de ce qui pourrait se dire et se faire, même s'il existe un relais opérationnel à Orange !...
Ayant vécu et travaillé à Marseille, permettez-moi de reécrire ce que vous avez peut- être déjà lu sur un autre site :
que Marseille n'ait pas encore explosé, comme certaines banlieues de la région parisienne, est un véritable miracle que j'attribue à titre très personnel à un évènement absolument incroyable et incompréhensible pour qui ne connaît pas un minimum de l'histoire de Marseille :
le renouvellement, chaque année, en présence de toutes les autorités de la ville de la consécration de la ville au Sacré Coeur de Jésus .... suite aux évènements qui ont eu lieu au XVIII ème sicles et qui sont rappelés sur cette page ...
http://catholique-marseille.cef.fr/Mgr-de-Belsunce-et-l-histoire-de
On prend "l'attache", et non "la tâche" (c'est ici ôter le pain de la bouche !), d'une autorité. De plus, le directeur adjoint commet semble-t-il un contre-sens. A ma connaissance, dans le vocabulaire administratif, "prendre l'attache" signifie, pour un agent de l'Etat, se placer sous la responsabilité d'une autorité pour en recevoir tout ou partie des consignes utiles à l'accomplissement d'une mission. Il ne s'agit pas de consulter tel ou tel interlocuteur.