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Les droits de l’homme à la sauce islamique

La justice du Nigeria a abandonné l’accusation de "mariage illégal" qui pesait contre un homme marié à 86 femmes.
L'affaire avait éclaté il y a trois mois lorsque Muhammadu Bello Masaba, 84 ans, s'était vanté dans les médias d'avoir 86 épouses et d'avoir eu 170 enfants. Le conseil local des autorités musulmanes avait réclamé la peine de mort pour le polygame, qui avait par la suite consenti à divorcer de 82 de ses épouses pour rentrer dans la légalité islamique, mais n’avait pas tenu sa promesse. Il a été incarcéré.

S’il n’y a plus de mariage illégal, l’accusation d’“outrage contre la loi religieuse” est toutefois maintenue contre l'accusé, a précisé à l'AFP le greffier de la cour de Minna, la capitale de l'Etat de Niger (nord du Nigeria).

Muhammadu Bello Masaba a plaidé non coupable d'outrage contre la loi religieuse. Le juge a refusé sa libération sous caution et l'a convoqué pour une nouvelle audience le 16 octobre.

Ce qui est intéressant dans cette affaire est qu’une coalition de 27 groupes de défense des droits de l’homme a recruté 86 avocats pour défendre Muhammadu Bello Masaba. Un avocat pour chaque femme. « Nous sommes déterminés à protéger les droits humains fondamentaux tels qu'ils sont consacrés dans la Constitution du Nigeria et la loi internationale », expliquait tranquillement l’avocat à l’origine de la coalition, ajoutant que M. Masaba est un « prisonnier politique et un prisonnier de conscience »…

Les 86 épouses s'étaient rendues à la mi-septembre devant le ministère de la Justice de l'Etat de Niger pour exiger sa libération…

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