Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Amende honorable »

Le 20 février 2007, le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, avait été condamné à six mois de prison avec sursis, 60.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts. Les juges n’avaient pas du tout apprécié que Jean-Paul Huchon nie obstinément les faits, qui étaient avérés (il avait demandé au conseil régional de passer trois contrats avec des sociétés de communication, dont sa femme était salariée, notamment pour qu’elle se rende au Festival de Cannes aux frais de la région).

Aujourd’hui, devant la cour d’appel, il a reconnu les faits, en regrettant de s’être « blotti dans une attitude de déni ».
L’AFP dit qu’il a fait « amende honorable »

On rappellera ce qu’était l’amende honorable (via Wikipedia) :

Dans l’ancien droit pénal, c’était une peine infamante, consistant pour le condamné à reconnaître publiquement sa faute et à en demander pardon à Dieu, à la société et aux hommes. Elle pouvait être simple, et dans ce cas le condamné n'était pas revêtu des incapacités juridiques liées à l'infamie (déchéance du droit d'exercer certaines professions, y compris de la noblesse et des ordres sacrés). Elle était exécutée dans un lieu public, après affichage de la condamnation, en présence du juge, d'un prêtre, des personnes lésées. Ce lieu était souvent le portail de l'église la plus proche du lieu du délit ou du crime. Le condamné était en chemise et pied nu, portant dans chaque main un cierge, et il se mettait à genoux pour dire la formule d'amende honorable qui était précisée dans le jugement.

On attend de voir Jean-Paul Huchon pieds nus la corde au cou, un cierge dans chaque main, devant le portail de Saint-François Xavier…

Commentaires

  • Ca n'est pas drôle, mais je ne peux m'empecher de sourire en imaginant la dernière scène !!!

  • "Elle était exécutée dans un lieu public, après affichage de la condamnation, en présence du juge, d'un prêtre, des personnes lésées. Ce lieu était souvent le portail de l'église la plus proche du lieu du délit ou du crime."

    Attention à la légende noire répandue par la maçonnerie.

    La présence d'un prêtre me semble très sujette à caution. Un prêtre ne se trouvait que pour les sentences capitales pour conférer les sacrements et assister le condamné, s'il le demandait.

    Dans une sanction qui aurait (selon l'auteur de l'article qui ne cite aucune source) eu pour but une humiliation, je ne vois pas ce que serait venu faire le prêtre.

    De même la sanction se serait déroulée sour le porche d'une église. Ben voyons, l'Eglise prêtait ses églises pour les sanctions pénales de l'autorité laïque. Mais bien sûr !

    Il était "en chemise" et donc le derrière à l'air, ben voyons !

    Encore plus fort, il portait un cierge en chaque main...

    C'est tellement idiot dans l'anticléricalisme, que cela en devient risible.

    Mais voilà d'où vient cette légende ridicule de notre franc mac de Totor, anciennement national (aujourd'hui il est démonétisé)

    "Fille bohème, le jour qu'il plaira au roi notre sire, à l'heure de midi, vous serez menée dans un tombereau, en chemise, pieds nus, la corde au cou, devant le grand portail de Notre-Dame, et y ferez amende honorable avec une torche de cire du poids de deux livres à la main, et de là serez menée en place de Grève, où vous serez pendue et étranglée au gibet de la ville..."

    V. HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 367.

    Selon le Trésor de la langue française, v° "amende".

    La référence à de Barante Histoire des ducs de Bourgogne t. III, p. 85 n'a pu être vérifiée sur gallica où la page 85 ne mentionne nullement l'amende honorable.

Les commentaires sont fermés.