L’européiste Alain Lamassoure reste persuadé (c’est une opinion devenue ultra-minoritaire) qu’on peut encore faire revoter les Irlandais de façon à ce que le traité de Lisbonne entre en vigueur avant les élections européennes de 2009. Dans le cas contraire, ajoute-t-il (et c’est le cas le plus probable), « le traité ne passera pas le printemps et sera mort d’ici 2010. Si le traité de Lisbonne n’est pas ratifié d’ici les élections, il sera tôt ou tard remis en cause par un autre pays. »
Le 28 septembre, William Hague, ministre des Affaires étrangères du shadow cabinet conservateur britannique, a annoncé que son parti « pourrait organiser un référendum sur le traité de Lisbonne si ce dernier était toujours sur la table à notre arrivée au pouvoir. » On ne sait pas quand auront lieu les élections. En théorie ce devrait être en 2010. Mais elles pourraient être avancées d’un an. Les conservateurs devraient les remporter, et le référendum serait un non retentissant au traité de Lisbonne.
On ajoutera que la ratification du traité est toujours au point mort en République tchèque, mais aussi en Suède. Et qu’elle n’est toujours pas achevée en Pologne, ni, me semble-t-il, en Allemagne.