Jean-Marc Rouillan, le cofondateur d'Action Directe, condamné deux fois à la réclusion criminelle “à perpétuité” pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse en 1986, et de l'ingénieur général de l'armement René Audran, un an plus tôt, aujourd'hui en semi-liberté, confirme son engagement auprès d’Olivier Besancenot dans une interview à L'Express à paraître demain.
« A notre première rencontre, j'ai prévenu Besancenot : Ma présence peut faire du bordel. Réfléchissez, vous pouvez dire non... Il m'a dit que c'était réfléchi et qu'ils étaient d'accord. »
Toutefois, il ajoute, à propos du nom du futur parti anticapitaliste, que si le mot "révolution" en était absent « ce serait une démission », vouant cette formation à n'être qu'un « petit parti électoral », et que dans ces conditions, « à plus ou moins longue échéance, je serais naturellement éliminé de ce processus ».
A propos de l’assassinat de Georges Besse, il déclare : « Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. »
Il dit encore : « Il faut clarifier les choses : le processus de lutte armée tel qu'il est né dans l'après-68, dans ce formidable élan d'émancipation, n'existe plus. Mais, en tant que communiste, je reste convaincu que la lutte armée est nécessaire à un moment du processus révolutionnaire. »
En juin dernier, Jean Sarkozy, président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, disait au Figaro : « Besancenot est très bon. »