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Lettre ouverte à Mgr Di Falco sur le Front national

Lettre ouverte d’Alexandre Simonnot, conseiller municipal FN de Taverny, membre du comité central du Front national, à Monseigneur Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap.

(Certains accents de ce texte, inutilement polémiques, voire injustes, sont à mettre sur le compte de la colère. Mais il y a là un certain nombre de vérités qu'il est bon de rappeler à temps et à contretemps.)

Monseigneur,

Jeune français, catholique et élu du Front National, je tiens à vous exprimer ma profonde indignation suite aux propos scandaleux que vous avez tenus Dimanche dernier sur France Infos, à l’occasion de la visite en France de Benoît XVI.
En effet, alors que vous étiez interrogé sur la « libéralisation » de l’ancien rite de la Messe, ce qui n’a strictement rien à voir avec la politique française, vous en avez profité pour injurier, une fois de plus, les millions d’électeurs du Front National et de son Président Jean-Marie LE PEN. Ainsi, vous vous êtes déclaré « inquiet » de la libéralisation, par Benoît XVI, de la Messe selon le rite dit « de Saint Pie V » sous prétexte que cette dernière était célébrée dans des meetings de « partis d’extrême-droite », où étaient ensuite prononcés « des discours racistes, antisémites et xénophobes ! »

Je ne sais pas si vous réalisez l’énormité de tels propos qui ne sont que mensonges, insultes et donc scandales.

Tout d’abord, je me permets de vous rappeler, Monseigneur, que Benoît XVI n’a pas « autorisé » ou « libéralisé » la Messe selon le rite de Saint Pie V. Il n’a fait que confirmer une permission, vieille de plus de quatre-cents ans ! De plus, cette permission était immuable puisque le Pape Saint Pie V avait promu son Missel et sa Messe « ad perpetuam ». Je vous invite à vérifier cela en relisant la Bulle « Quo primum tempore » de Saint Pie V datée du 14 Juillet 1570.

Mais j’imagine que la Doctrine Catholique, l’Histoire de l’Eglise ou la Liturgie Romaine ne sont pas votre tasse de thé. Vous semblez préférer la politique française… Mais avant d’en faire, vous feriez bien de vérifier ce que vous racontez, de qui vous parlez et à qui vous vous adressez. Je ne suis pas un partisan inconditionnel de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en revanche, je pense qu’il est urgent de vous séparer de la politique, car dès que vous vous exprimez à ce sujet, vous dîtes n’importe quoi. C’est votre côté show-business ça ! Vous ne pouvez pas vous passer des médias, et dès que vous rencontrez une caméra ou un micro, c’est plus fort que vous, vous vous lâchez !...

Ensuite, vous parlez de partis « d’extrême droite » sans avoir le courage, de peur de vous retrouver en correctionnelle, de citer le Front National. Tout le monde l’aura reconnu puisque c’est précisément le seul parti politique qui fait célébrer une Messe lors de son annuelle fête des « Bleu-Blanc-Rouge ». Mais, vous vous êtes trompé une fois de plus, et vous avez menti. Le Front National n’est pas un parti « d’extrême-droite » et il a toujours refusé cette étiquette qu’on lui impose. Le Front National est le parti de la vraie Droite, nationale, populaire et sociale. Vous le savez très bien et vous faites exprès de le qualifier d’extrémiste en utilisant une dialectique marxiste hélas célèbre : « Mentez ! Mentez ! Il en restera toujours quelque chose… »

Enfin, et c’est tout de même le plus grave, vous prétendez que ces messes seraient suivies de « discours racistes, antisémites et xénophobes ! » Ca y est ! Vous avez bien appris et récité votre leçon politiquement correcte. Les mots que vous deviez dire sont là, vous êtes content et fier de vous ! Le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie : la sainte trinité des insulteurs professionnels, la devise accusatoire de l’anti-France, toujours la même… lassante, nulle et non avenue.

Vous qui prétendez tout savoir sans jamais avoir mis les pieds dans une réunion du Front National, je vous mets au défi de me citer, dans plus de cinquante années de discours de Jean-Marie LE PEN, un seul propos raciste, antisémite ou xénophobe. Je suis catholique Monseigneur, et si le Front National était ce que vous en dîtes, je l’aurais quitté depuis longtemps car le racisme et la haine sont incompatibles avec la Charité chrétienne que je professe.

Non Monseigneur, le Front National et Jean-Marie LE PEN ne sont pas racistes. Ils l’ont mille et maintes fois répété. Ils défendent simplement la France et les Français d’abord. Ils ne sont pas contre les immigrés mais contre la politique d’immigration suicidaire pratiquée depuis plus de 30 ans par nos dirigeants et qui fait progressivement perdre à la France son identité, sa liberté et sa souveraineté. Ce n’est pas Jean-Marie LE PEN mais Jacques CHIRAC qui a parlé, il y a quelques années, « du bruit et des odeurs » des immigrés ! Voila des propos que vous pourrez qualifier de « racistes ».

Je vous rappelle que lorsqu’il a été élu Député pour la première fois en 1956, Jean-Marie LE PEN avait comme 2ème de liste un noir antillais, Roger SAUVAGE, héros de l’escadrille « Normandie-Niemen ». Je vous rappelle qu’en 1957, alors qu’il présentait et défendait un arabe, Ahmed DJEBOUR, candidat à la députation, Jean-Marie LE PEN a perdu un œil et qu’il est depuis ce temps infirme à vie ! Je vous rappelle que Jean-Marie LE PEN a été le premier à faire élire, en 1986, une musulmane comme conseillère régionale d’Ile-de-France. Je vous rappelle que Jean-Marie LE PEN est l’un des rares hommes politiques à avoir quitté ses pantoufles de Député pour aller risquer sa vie en tentant de sauver l’Algérie Française. Jean-Marie LE PEN est le seul à avoir défendu les Harkis pendant que le gouvernement gaulliste livrait ces derniers aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN!

Non Monseigneur, le Front National et Jean-Marie LE PEN ne sont pas antisémites. Simplement, nous considérons les juifs comme des citoyens à part entière et non au-dessus des autres. Ce n’est pas Jean-Marie LE PEN mais un humoriste de gauche, Coluche, qui déclarait, il y a déjà 20 ans : « Regardez, il y a 1 milliard de chinois, on n’en parle jamais. Il y a 6 millions de juifs, on en parle tout le temps !» Ne trouvez-vous pas en effet incroyable que l’on ne parle, dans toute l’histoire de l’humanité, que de la persécution des juifs, alors que des milliers d’autres peuples, à travers les âges et à travers l’histoire, ont eux aussi été persécutés, assassinés, torturés et exterminés ? J’ai parlé des Harkis mais comment ne pas évoquer les centaines de millions de morts du communisme et dont on ne parle non-plus jamais. Les juifs n’ont pas le monopole de la persécution ! Comme l’a souvent dit Jean-Marie LE PEN : « Je respecte les morts quels qu’ils soient… je respecte moins ceux qui s’en servent ! » Les juifs sont des français comme les autres, c’est tout. Et cela ne nous oblige pas, sous peine de pêché mortel, à devoir admirer la peinture de Chagall, approuver la politique de Mendès France ou accepter la Loi Veil.

A ce propos, je trouve assez paradoxal qu’un évêque catholique comme vous se permette de critiquer le Front National, alors qu’il est précisément le seul parti à défendre la vie humaine de la conception jusqu’à la mort naturelle. Que ne devriez-vous pas dire des autres formations politiques qui ont toutes plus ou moins encouragé l’avortement, la destruction de la Famille, la pornographie, la déliquescence des mœurs, le PACS, j’en passe et des meilleurs. Je viens moi-même d’être condamné à 10 000 Euros d’amende parce que j’avais osé commettre un sacrilège en déchirant, tenez-vous bien, un préservatif géant de 11m de hauteur que le maire de ma commune avait jugé décoratif d’installer à l’entrée de la ville! Je serais très curieux de savoir ce que vous en pensez Monseigneur... Pendant ce temps-là, il y a d’autres maires qui marient les hommes entre eux … Comprenne qui pourra ! De plus, le discours de Jean-Marie LE PEN est très proche de celui de l’Eglise, puisqu’il défend la morale naturelle, s’oppose au mariage homosexuel, protège l’enfant à naître, combat le communisme, dénonce l’islamisation de la France et attaque régulièrement la franc-maçonnerie…

Non, Monseigneur, Jean-Marie LE PEN et le Front National ne sont pas « xénophobes » ! Ils sont francophiles ! Ainsi, nous préférons les Français aux étrangers, la France à l’Europe, et l’Europe au reste du monde. C’est ce qui s’appelle la préférence nationale et européenne.

Vous voyez, Monseigneur, vos arguments fondent comme neige au soleil, et ce n’est pas à un prélat qu’il revient d’insulter son prochain alors qu’il est censé prêcher l’amour de celui-ci comme de soi-même. Vous feriez mieux de remplir vos églises plutôt que de vouloir vider nos meetings ! C’est justement avec ce genre de discours, et les pitreries liturgiques qui l’accompagnent, que vous avez fait fuir vos fidèles hors les murs !

Pourquoi vous prêtez-vous donc à ce jeu grossier et mensonger ? Vous-même qui avez été victime des pires rumeurs et accusations de pédophilie, vous devriez savoir mieux que quiconque combien le mensonge, la calomnie et l’injure sont dévastateurs. Ce que vous n’avez pas apprécié subir, pourquoi le faites-vous subir aux autres ? Oui, Monseigneur, en insultant le parti que je représente, vous m’avez profondément blessé, injurié et scandalisé.

Je m’excuse pour ma part de ne vous avoir appelé que « Monseigneur » et non « Votre Excellence Révérendissime », comme le veut l’usage. Mais je préfère réserver ce titre aux vrais évêques catholiques et non à ceux qui profitent des médias pour insulter et diffamer des millions de Français.

Avec mes très sincères regrets et l’assurance de mes fidèles prières pour votre conversion, je vous prie de croire, Monseigneur, en ma profonde dévotion envers Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie,

Alexandre SIMONNOT
asimonnot@dm-contact.com

Commentaires

  • Ca c'est envoyé ! Bravo Alexandre !

  • C'est bien dit et bien écrit. M.Simonnot confirme son courage et son style n'est pas plus blessant (plutôt moins, même) que les propos doucereusement hypocrites de certains de nos prélats. Le vrai problème en l'occurrence est de savoir si le "monseigneur" en question lira la lettre de M.Simonnot. Soit dit en passant, dans la logique de la nouvelle Eglise française on devrait leur donner du "monsieur l'évêque" ou monsieur l'archevêque" comme on dit monsieur le préfet ou monsieur le rabin ou monsieur le pasteur; pourquoi tiennent-ils tant à ce titre désuet, nos prélats modernes? Ils ont renoncé aux vêtements sacerdotaux, ils ont même renoncé à la cravate, ne peuvent-ils renoncer à ce titre qu'ils ne méritent plus?

  • Je découvre, mi-incrédule, mi blasé, le contenu de l'interview de Mgr Di Falco. Proprement stupéfiante. Et pourtant, je suis très bienveillant envers nos évêques.
    J'avais l'habitude de verser mon (modeste) denier du culte à ce diocèse. Il sera mieux employé ailleurs auprès d'autres plus "motu proprio".
    Merci à Alexandre Simonnot. Surtout de rappeler que Mgr Di Falco a aussi souffert des rumeurs, ce qui rend d'autant plus inadmissible ce délire sur le racisme du FN.

  • Bonjour,

    Je suis un fidèle de la messe de St Pie V à Gap. Les Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu vont quitter Gap et pour le moment, nous n'avons aucune information claire sur le devenir de la messe de St Pie V dans le diocèse. Il faut dire que, bien que spécialiste de la communication, Mgr di Falco ne communique pas beaucoup sur ce sujet. "Il s'en occupe sérieusement" disent les Chanoines pour nous rassurer. En attendant, les propos de Mgr, par ailleurs scandaleux sur l'allusion implicite au FN, ne sont pas du tout pour me rassurer. Ils confirment ce que pensent beaucoup d'évêques du motu proprio de Benoit XVI. Aussi, un grand merci M. Simonnot pour sa réaction ferme et juste.

  • Pour votre info personnelle sans publication à suivre, ne voulant pas avoir l'air de me servir de la magnifique réaction de M Simonnot pour faire de la pub pour notre forum !

    C'est une immense tragédie qui nous conduit - sauf un MIRACLE - à l'asservissement à l'Islam, comme Jérusalem a été livrée aux Romains !...

    http://groups.msn.com/forumLouisXVII/tribuneroyaliste.msnw?action=get_message&mview=1&ID_Message=23045

  • un discours intégral du Mgr Di Falco SVP !
    Merci

  • Quel excellent texte ! Il n'y a pas un mot même vif à retirer. C'est la vérité pure.

  • Désolant. Que ceux qui sont du FN et se disent catholiques fassent leur examen de conscience. Notre problème n'est pas l'immigration, les étrangers ont beaucoup à nous apprendre sur nous. Le trésor de l'Eglise, c'est bien les pauvres non ? Le nationalisme, voilà une idée incompatible, fondamentalement, avec la foi. Cette idée même de nation, née il y a deux siècles, est un mensonge, des décennies de lobotomie collective n'y feront rien. Le FN n'a rien de chrétien, il est même anti chrétien dans ses fondations.

    Le putsch attenté en ce moment par tous les fanatiques de la liturgie ancienne (que j'apprécie moi aussi, là n'est pas la question) est exécrable et ses acteurs dévoilent leur visage d'ennemis de l'Eglise.

    Les conspirateurs de Paix liturgique, qui décidément ont dû prendre des cours de militantisme chez Act up, feraient mieux de regarder ce qui se passe autour d'eux, avant de geindre comme des gamins. Quel sens a la plus belle des liturgies, quand elle devient l'objet d'une querelle d'égos ? Et tous ceux qui voudraient imposer partout le missel de 1962 comme le nouvel ordinaire, sont ceux bien sûr qui déjà se sont retranchés dans quelques instituts et paroisses sectaires.

    Le centre de la liturgie, c'est la communion. C'est le sens du motu proprio. Quand je vois toute la poussière que vous remuez en ce moment, je me demande sincèrement quel genre de chrétien vous êtes, car jamais je n'en ai vu de comme vous dans ma paroisse "ordinaire". Si vous voulez revenir au sein de l'Eglise, croyez vous que c'est ainsi qu'il faut le faire ? Un peu d'humilité bon sang !

  • QT se prend pour le pape et veut excommunier ceux qui ne lui plaisent pas.

    "bon sang" est un sacrilège et un blasphème. Car le "bon sang", c'est le sang de Jésus.

    Monsieur Daoudal, je vous prie de bien vouloir enlever au moins ce juron blasphématoire du post de QT.

  • Cher QT,

    Vous jugez trop vite. Il est vrai que le nationalisme extrême est anti-chrétien. C'est un héritage mauvais, un de plus, de la révolution française. Cela dit, vous devez savoir qu'il existe un sain nationalisme, qui ne repose pas sur la haine des autres, mais sur la sauvegarde de l'identité chrétienne de la France. Par ailleurs, dire que l'idée de nation est née il y a deux siècles est une absurdité. Vous vous laissez aveugler par l'instrumentalisation des concepts de nation et de patrie faite depuis la révolution française.

    Enfin, permettez-moi de vous dire que la défense de la messe de St Pie V n'est nullement une question d'ego. Elle découle en grande partie d'arguments rationnels. Rassurez-vous cependant, grâce à beaucoup de nos évêques, la messe de St Pie V n'est pas prête de s'imposer...

    Cordialement.

  • Pour ma part, j'oppose tout à fait l'idée de nation à celle de patrie. Là où la nation tente la construction d'une identité abstraite, la patrie incarne au contraire une identité de fait, naturelle. Ainsi, je peux dire aujourd'hui que ma patrie, c'est l'Eglise. C'est de l'Eglise que j'ai hérité ce que j'ai de plus précieux. C'est dans l'Eglise que je me sens chez moi. L'Eglise est mon véritable héritage.

    Ce qui fait l'unité, ce n'est pas la langue, le passeport, le régime politique ou que sais-je encore, c'est la filiation.

    Comprenez qu'avant d'être français, je suis chrétien. Là est ce qui importe.

    P.P., figurez-vous que je défend moi aussi, depuis longtemps malgré mon jeune âge, une liturgie plus rigoureuse et en latin. Comme je l'ai dit plus haut, là n'est pas la question.

    Si le missel de 1962 trouvait une place dans chaque diocèse, j'en serai le premier satisfait. Mais ce que je constate aujourd'hui, c'est que la mise en avant de cette liturgie ancienne divise l'Eglise. Deux liturgies devraient faire une Eglise, mais on le voit bien, avec Paix liturgique notamment, que cette liturgie ancienne sert de justification à beaucoup d'exilés et à ceux qui préfèrent choisir leur paroisse parce que les paroisses ordinaires ne leur conviennent pas. Il y eut des élitistes, des sectaires et des intégristes qui refusèrent l'Eglise de Vatican II. Aujourd'hui, on les voit revenir, non dans l'humilité, mais bouffis d'orgueil.

    Ce n'est pas la voix de la communion.

    J'aimerai voir ces personnes aux côtés des paroissiens ordinaires lors des célébrations ordinaires, et non pas réclamer sans cesse la banalisation d'une liturgie dite "extraordinaire". A les entendre, il faudrait deux églises par paroisse, une pour chaque liturgie. Je le répète : qui sont ces chrétiens ?

    [Et voici ce qu'a dit Benoît XVI aux évêques de France, le 14 septembre 2008:

    Je suis convaincu, en effet, que les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d'autres ou se noyer dans une terne uniformité. « La Nation est en effet, pour reprendre les termes du Pape Jean-Paul II, la grande communauté des hommes qui sont unis par des liens divers, mais surtout, précisément, par la culture. La Nation existe "par" la culture et "pour" la culture, et elle est donc la grande éducatrice des hommes pour qu'ils puissent "être davantage" dans la communauté » (Discours à l'UNESCO, 2 juin 1980, n. 14).

    Et pour la messe :

    J'ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d'exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d'utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962) que celui du Pape Paul VI (1970). Des fruits de ces nouvelles dispositions ont déjà vu le jour, et j’espère que l'indispensable pacification des esprits est, grâce à Dieu, en train de se faire. Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage. Nul n'est de trop dans l'Église. Chacun, sans exception, doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté.

    YD]

  • "La Nation existe "par" la culture et "pour" la culture, et elle est donc la grande éducatrice des hommes pour qu'ils puissent "être davantage" dans la communauté"

    Précisément. Et quand cette culture se meurt, la nation avec elle. En tant que jeune, permettez moi de rire de ce qui reste de la France, des quelques miettes moisies que j'en ai reçu. Je ne cultive pas l'amour de ce qui est mort. La culture et la nation française d'aujourd'hui, j'en fais peu de cas.

    J'aime ce qui est vivant. J'aime mon Dieu. J'aime les humbles.

    Benoit XVI lui-même, au collège des Bernardins, n'a-t-il pas affirmé les origines éminemment spirituelles de la culture européenne ?

    En ce qui concerne les mots du Saint Père sur le motu proprio, faut il y voir l'instauration d'un nouvel ordinaire de messe ? Je ne crois pas.

    Vous semblez dire : à chrétiens extraordinaires, liturgie extraordinaire. Si c'est comme cela qu'est appliqué le motu proprio, je prophétise une division énorme dans l'Eglise de France, entre les "ordinaires", et les "extraordinaires". Car au fond, nous savons bien que tout ça n'est pas qu'affaire de liturgie, mais bien plus de milieu social.

    [Benoît XVI à l'Elysée:

    Je vous assure de ma fervente prière pour votre belle Nation afin que Dieu lui concède paix et prospérité, liberté et unité, égalité et fraternité. Je confie ces vœux à l'intercession maternelle de la Vierge Marie, patronne principale de la France. Que Dieu bénisse la France et tous les Français !

    YD]

  • Monsieur QT,

    Je n'ai malheureusement plus le temps de vous répondre dans le détail. Quelques remarques cependant.

    - La nation française est en perdition, mais pas morte. N'oubliez pas que la France est la fille ainée de l'Eglise. Aussi, peut-être ne le savez-vous pas, mais en étant chrétien, vous cultivez un aspect fondamental de l'identité française.

    - Vous avez raison de dire que le passeport ne fait pas l'identité française. Mais lorsque vous parlez de filiation, il faut aussi songer à cela : vous êtes fils de votre père, qui vous a appris le français, qui vous a peut-être transmis une fois consubstantielle à la francité, etc. Bref, détacher, par exemple, la langue de la filiation n'a aucun sens. La filiation est concrète, mais ne le sont pas moins toutes les caractéristiques culturelles et identitaires qui sont transmises à travers la filiation.

    - Nation n'est nullement un concept abstrait, même s'il l'est devenu dans l'esprit de beaucoup avec la révolution française.
    Maurras définissait la patrie comme la terre des pères, le territoire historique d'un peuple. Cela est très concret. Mais la nation ne l'est pas moins : elle est l'héritage culturel et moral, plus que matériel et territorial (ce qu'est plutôt la patrie), qui subsiste précisément par la filiation. Bref, croyez moi : abandonnez cette détestation mal fondée que vous avez pour la nation.

    - Pour la messe : vous dîtes que la défense de la messe de st Pie V, que vous semblez apprécier par ailleurs, divise l'Eglise. Les fauteurs de division sont d'abord ceux qui ont tenté, illégitimement comme l'a reconnu Benoit XVI, de l'interdire (cf. l'histoire liturgique des années 70 et 80). Maintenant que la messe de Paul VI s'est répandue de par le monde, il nous faudrait accepter la dictature du fait accompli au motif que défendre la messe de st Pie V divise l'Eglise. A la vérité, il y a deux positions inconciliables : celle qui veut préserver l'apparence de l'union au détriment de la vérité, et celle qui, n'acceptant pas de sacrifier la vérité sur l'autel d'une charité et d'une unité apparentes, ose dire des choses qui ne font pas toujours plaisir... De ce point de vue, il est de notre devoir de défendre et de répandre la messe de St Pie V. Essayez de comparer objectivement les deux rites et posez-vous la question : lequel des deux plaît le plus à Dieu ? Si c'est le rite extraordinaire, alors vous devez le défendre.

    - Sur le milieu social et la liturgie : si vous passez à Paris, allez faire un tour à St Nicolas du Chardonnet, vous y trouverez à peu près tout : des BCBG, des clochards, des blancs, des noirs, des gens modestes, de grands seigneurs féodaux perdus au XXIème siècle, etc.

    Que l'esprit du seigneur vous éclaire et vous aurez ainsi moins de fausses idées.

    A bientôt peut-être.

  • QT a écrit :

    " Désolant. Que ceux qui sont du FN et se disent catholiques fassent leur examen de conscience."

    N'étant pas du FN, mais à titre de catholique royaliste, tout autant scandalisé que l'a été M Simonnot par les propos de Mgr di Falco, je n'en suis donc que plus libre pour vous poser la question suivante :

    Qui donc vous a fait juge de vos frères (?) qui ont opté pour le FN ou de ceux qui préfèrent le rite de la messe, dit "extraordinaire ", qu'ils aient opté ou non pour le FN ? ...

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