Les cours du pétrole sont tombés ce matin pour la première fois depuis avril sous 105 dollars et pourraient bientôt, selon des analystes, enfoncer le seuil des 100 dollars. Le baril avait atteint 147,50 dollars le 11 juillet.
Les cours baissaient en raison de la baisse de la demande. Le recul s’est brusquement amplifié hier, paradoxalement à cause de l’ouragan Gustav : car il n’a pas mis à exécution la menace qu’il faisait planer sur les installations du Golfe du Mexique, menace qui soutenait les cours…
D’autre part, alors que la faiblesse du dollar avait agi au premier trimestre comme un puissant stimulus sur les cours de l'or noir, inversement, le regain du billet vert accélère le départ des investisseurs du marché pétrolier. Envisagé comme un placement refuge contre l'inflation, le pétrole perd de son attrait quand le dollar remonte.
Le regain du dollar, qui est une baisse de l’euro (l'euro est tombé aujourd’hui sous 1,45 dollar pour la première fois depuis six mois) reflète la dégradation des perspectives économiques dans la zone euro. « Sachant que la destruction de la demande se poursuit, il est difficile de voir ce qui, dans l'offre ou la demande, pourra soutenir le marché pétrolier », estime un analyste du cabinet Petromatrix, qui table sur de nouvelles baisses de prix.