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Sarkozy, l’islam, et l’Arabie saoudite

« L'islam, c'est le progrès, la science, la finesse, la modernité », a déclaré Nicolas Sarkozy le 16 juillet, lors de la pose de la première pierre des nouvelles salles des arts de l'islam au Louvre (6.500 m2 sur trois niveaux) devant le prince Al-Walid Bin Talal Bin Abdulaziz Al Saoud, neveu du roi Abdallah et généreux contributeur du projet à hauteur de 17 millions d’euros.

Il a déclaré aussi que c’est une « chance pour le monde d'avoir à la tête de l'Arabie saoudite un homme sage, un homme de paix et un  homme de grande culture », et que la France admire et soutient les efforts du roi Abdallah pour le dialogue des religions. Il a ajouté que l'amitié avec l'Arabie saoudite est « quelque chose  d'essentiel ».

Deux jours plus tard, le Centre pour la Liberté Religieuse de l’institut Hudson a publié la mise à jour pour 2008 de son rapport sur l’intolérance saoudienne (voir Bivouac-ID).

Il constate que dans les livres scolaires officiels d’Arabie saoudite l’enseignement reste le même : les non-musulmans sont des « ennemis », le jihad est présenté comme un « effort de guerre contre les infidèles », qui se décline en « lutte contre les infidèles en les ramenant à la foi ou en se battant contre eux » (ce qui est simplement conforme au Coran).

On y lit toujours que les Juifs et les chrétiens sont des singes et des porcs, que les juifs complotent pour « acquérir le contrôle exclusif sur le monde », que les croisades chrétiennes n’ont jamais pris fin, que les Protocoles des Sages de Sion sont des faits historiques, qu’il est permis à un musulman de tuer un « apostat », un « adultère », et ceux qui pratiquent « un des polythéismes principaux » (à savoir les chrétiens, mais même les chiites).

Le Centre constate que dans les cours examinés pour le présent rapport, le gouvernement saoudien ne tient pas compte des passages du Coran qui soutiennent la tolérance (ce sont les « versets abrogés », sur lesquels se fondent les naïfs pour croire que l’islam peut évoluer… mais ils sont bel et bien abrogés).

Pendant ce temps-là, le roi Abdallah se posait comme le grand architecte de la conférence internationale sur le dialogue entre les religions, en Espagne, à l’issue de laquelle, le 18 juillet, a été publiée une Déclaration de Madrid, appelant à une « culture de tolérance »…

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