Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre « regrette » la « prise en otage de la presse par le syndicat du Livre ». « Dans notre pays, se plaint-il, l’impression et la distribution de la presse écrite pèsent sur la liberté de la presse et l’accès des Français à l’information. » Il affirme avoir « trouvé l’erreur » faisant que les quotidiens français sont plus chers qu’ailleurs et que la diffusion est plus faible : « C’est le quasi monopole des NMPP. »
L’UMP peut en effet exprimer ses « regrets ». C’est tout ce qu’elle peut faire, car aucun gouvernement UMP (RPR, etc.) n’a jamais tenté de mettre fin à la « prise en otage de la presse par le syndicat du Livre ». Et cela pour une bonne raison, c’est qu’il s’agit d’une situation mise en place par le général de Gaulle lors du partage des pouvoirs entre gaullistes et communistes (comme pour les dockers).
Contrairement à ce qu’affirme l’UMP, le problème ne réside pas du tout dans « le quasi monopole des NMPP », mais dans le monopole absolu de la CGT. Les NMPP sont très efficaces et au service de toute la presse, quelle qu’elle soit, grâce à son statut remarquable de coopérative d’éditeurs, où le plus petit éditeur est aussi bien considéré que le plus gros. Le problème n’est donc pas du tout dans le quasi monopole des NMPP, mais dans le fait que les NMPP sont, de la volonté des gaullistes, sous la coupe de la CGT , qui impose des privilèges exorbitants pour les salariés, et ses grèves à répétition. Lesquelles grèves ont uniquement pour but de rappeler périodiquement qui est le vrai patron.
L’UMP « regrette ». La CGT se marre.
Commentaires
Et si il n'y avait la CGT qu'au NMPP...
Mais ce qui s'est passé avec l'édition de la presse s'est déroulé dans bon nombre d'autres secteurs : les transports, l'énergie, l'éducation, la santé, la fonction publique, etc...
C'est quasiment partout que l'UMP regrette, et que la CGT se marre, situation effectivement issue du partage du gâteau en 1945 entre gaullistes et communistes, situation qui n'a que trop duré.
Pas d'accord!
Qu'on mette fin au monopole de fait des NMPP et il n'y aura plus d'avantages "exorbitants".
Aucune entreprise ne bénéficiant pas d'un monopole ne peut durablement accorder des avantages exorbitants à ses salariés (ou à ses actionnaires ! ) sans risquer de disparaitre tôt ou tard...