Les ministres de la Justice des 27 discutaient aujourd’hui à Luxembourg de mesures destinées à faciliter le divorce dans l’Union européenne. La Suède a réitéré son opposition à tout compromis sur ce sujet. Plusieurs autres pays ont alors envisagé de créer une « coopération renforcée », qui permet de lancer un projet à plusieurs quand il n’y a pas unanimité (il faut au moins huit pays). Mais le représentant irlandais, Bobby McDonagh, a fait valoir que ces discussions étaient très mal venues à l’approche du référendum irlandais, qui de plus s’annonce difficile. Et la discussion s’est arrêtée là…
« Nous avons considéré comme plus sage de prendre un délai de réflexion », a déclaré, laconique, le ministre slovène.
« Le moment n’était pas venu », a déclaré Jacques Barrot (aujourd’hui commissaire à la Justice), sans cacher que le moment n’était pas venu à cause du référendum irlandais.
Déjà, la réforme du budget européen a été reportée en septembre, le rapport au Parlement européen sur la mise en œuvre du traité de Lisbonne renvoyé à fin juin, et la publication du livre blanc (français) sur la défense et la sécurité (qui parle du renforcement de la défense européenne) a été renvoyée après le 12 juin, parce que le gouvernement irlandais l’a demandé à la France…
Quelle trouille…
(NB - Voir la riche actualité du jour sur le référendum irlandais: le sondage qui donne le non gagnant, la question de l'avortement.)