Après les nouvelles bonnes paroles de Michel Barnier, les observateurs croyaient voir une démobilisation des marins pêcheurs au cours du week-end. Mais le mouvement est reparti en fanfare.
Hier, alors que diverses opérations escargot se déroulaient en Bretagne (où les pêcheurs ont été rejoints par des paysans), les délégués de plusieurs ports de la Manche et de Méditerranée se retrouvaient à Boulogne-sur-Mer et appelaient de nouveau au blocage des ports. Et ils prévoyaient de lancer un appel à leurs collègues des autres pays de l’Union européenne pour « unifier le mouvement ».
Seuls les représentants des pêcheurs d’Etaples (d’où est issu le président du comité national des pêches...) s’étaient désolidarisés et avaient voté contre la grève. Mais en fin d’après-midi, à Etaples, les pêcheurs votaient à bulletin secret... la poursuite de la grève, par 159 voix contre 52.
Dans le même temps, le « comité de vigilance de la Méditerranée », regroupant des représentants de pêcheurs français, espagnols, portugais, italiens, grecs, appelaient à une grève illimitée (grève déjà entamée par les pêcheurs de Catalogne) et à une manifestation à Bruxelles en fin de semaine.
Dans la soirée, les pêcheurs du Guilvinec votaient la poursuite de la grève.
Pendant ce temps-là avait lieu à Maribor, en Slovénie, une réunion des ministres européens de la pêche. Ce qui n’a donné lieu à rien d’autre que quelques nouveaux bavardages de Michel Barnier.