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Pierre Simon

Jean-Louis Borloo, ès qualités de président du parti radical, « souhaite rendre hommage à Pierre Simon, l’homme de progrès et l’humaniste qui a consacré toute sa vie à l’amélioration de la condition humaine », qui a « su accompagner par ses actes et sa philosophie, l’évolution de notre société pour un avenir meilleur ». « Combattant inlassable aux côtés de Simone Veil et de Lucien Neuwirth pour faire évoluer notre pays en faveur du planning familial et de la contraception, il restera pour de nombreuses générations un homme de progrès. »

Pierre Simon, grand maître de la Grande Loge de France de 1969 à 1995, cofondateur du planning familial, est mort dimanche.

On trouvera ici (un grand merci à Philippe Edmond) quelques citations de ce haut personnage de la maçonnerie française.

Extraits (en commençant par l’affirmation claire et nette de la barbarie maçonnique, matérialiste, collectiviste et totalitaire, ouvertement revendiquée) :

« La vie comme matériau, tel est le principe de la lutte. La révision du concept de vie par la contraception transformera la société dans son intégralité [...]. Ce n’est pas la mère seule, c’est la collectivité tout entière qui porte l’enfant en son sein. C’est elle qui décide s’il doit être engendré, s’il doit vivre ou mourir. »

« La médecine doit façonner tous les jours un peu plus le visage et le destin des sociétés modernes. Cette intervention des médecins est rendue toujours plus nécessaire [...], les médecins, comme les autres scientifiques, doivent participer très concrètement au pouvoir. »

« La bataille de la contraception fut beaucoup plus longue et pénible que la lutte pour l’avortement. Une fois la contraception entrée dans les mœurs et reconnue par la loi Neuwirth, l’avortement fut examiné en son temps. L’avenir nous donna raison. Pour inverser une formule célèbre : nous avions gagné la guerre, il ne nous restait plus qu’à livrer une bataille. »

« Si vous retrouvez le texte de la Loi Neuwirth , où vous retrouverez des textes qui ont été plus libérateurs après comme celui de la Loi Veil lorsque nous avons eu à traiter de l’avortement, car ce fut aussi notre travail, vous trouverez que les attendus sont : physiologie, gynécologie libératoire dans la mesure où nous avons redéfini la gynécologie comme étant le refus de l’état donné et pour construire en même temps une physiologie avec un accompagnement mental. La femme, l’individu, reprenait conscience qu’il est le seul Maître de sa destinée en matière de vie et qu’il lui appartient de décider de donner ou de refuser la vie. C’est un choix qui implique une réflexion philosophique basée aussi sur la connaissance de la physiologie. »

« Tout ceci a commencé effectivement par l’accouchement sans douleur. Il a pu montrer, sur le plan philosophique, qu’il existe une interaction entre la sociologie et la physiologie humaine et que de là, transformant le concept de vie on en est arrivé justement à redéfinir la contraception qui était le premier acte. Elle fut suivie par la redéfinition de la sexualité qui n’était pas que procréatrice ce qui impliquait aussi un changement dans les mentalités donc une transformation de la population qui allait déboucher sur la révision de la Loi sur l’avortement avec Madame Veil. »

« J’ai été personnellement au Cabinet de Michel Poniatowski qui était ministre de la Santé , à la mort de Pompidou, où l’on préparait déjà la Loi qui devait devenir la Loi Veil. Giscard d’Estaing a effectivement pris à son compte cette loi, qui a été un des arguments majeurs de sa candidature. La loi sur l’avortement a été le point de départ d’autres dispositions de redéfinition du concept de vie. Cela nous a permis dans la suite de notre programme de passer à la procréation médicalement assistée ; il a fallu modifier un certain nombre de textes. Enfin avec notre ami le Sénateur Caillavet, mon Frère bien aimé, nous avons fait et créé l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Cela impliquait que l’homme, depuis la naissance, depuis la conception jusqu’à la mort avait une participation dans laquelle son point de vue importait et prévalait sur celui des religions. »

« Dans la plupart des problèmes que nous envisageons ce sont les Frères de la Grande Loge de France qui ont été à l’origine des transformations législatives. »

Si on lit le nouveau livre de Xavier Martin, Régénérer l'espèce humaine. Utopie médicale et Lumières, on sera frappé de constater que ce que dit Pierre Simon sur la médecine et la physiologie vient directement des « philosophes » des « Lumières ». Comme disait samedi Sarkozy, « nous ne devons pas oublier l’humanisme et le philanthropisme du siècle des Lumières »...

Commentaires

  • Encore un nom à faire apprendre par cœur aux enfants des écoles. Décidément les listes à apprendre aux enfants s’allongent : après celles de la Shoah, des communistes, des esclaves, voici celle des FM. Qui a dit qu’on n’apprenait plus rien à l’école ?

  • Il s'est trompé de lumière.
    C'est le moment de relire la Séquence de la messe de la Pentecôte.
    S'il l'avait considérée, nous aurions été dispensés d'entendre son épitaphe dans l'évangile de la messe du lundi de la Pentecôte.
    A la lumière noire, le blanc est plus blanc que blanc !

  • Borloo ! Borloo ! Quels philosophes ! J'en reste bouche bé.

    "nous avons redéfini la gynécologie comme étant le refus de l’état donné et pour construire en même temps une physiologie avec un accompagnement mental." Quel écrivain ! quelle clarté lumineuse ! Tout cela pour dire que les franc-maçons voulaient confier aux gynécologues le changement de la mentalité des femmes. Sans le dire et traitreusement, c'est beau la franc maçonnerie ! Sans doute la formulation était volontairement embrouillée. Malin comme un singe le petit Simon.


    "La femme, l’individu, reprenait conscience qu’il est le seul Maître de sa destinée en matière de vie et qu’il lui appartient de décider de donner ou de refuser la vie. C’est un choix qui implique une réflexion philosophique basée aussi sur la connaissance de la physiologie."

    Monsieur Simon se donnait comme la vérité. Quel philosophe qui a bien travaillé ses planches maçonniques.

    Ha, ha donner ou refuser la vie ! quel con ! lui a-t-on demandé l'autorisation de venir au monde ? et lui a-t-on donné l'autorisation d'en partir ? Débile.

    L'homme est le "seul Maître" (avec la majuscule ! pfff !) de sa destinée, peut-on dire cela à un père qui vient de perdre sa fille de trente et un ans ? Et Simon, il aurait pas repris pour vingt ans de vie, voire plus ?

    Nous sommes gouvernés par des débiles malhonnêtes qui n'ont comme mérites que de s'entre'encenser.

  • Lorsque nous lisons de tels propos, ceux de Simon, cités par un ministre, nous comprenons que la dictature diabolique qui nous domine n'éprouve plus le besoin de se cacher, son mensonge est à peine voilé, la queue fourchue de son Maitre apparait.
    Encore peu de temps et chacun devra montrer de quel foi il relève.
    En pensant aux millions de petites (et grandes)victimes innocentes de ces salauds, je ne peux que pleurer et prier.
    Mais il y a des larmes qui sont comme une illumination, comme la démonstration d'un choix déjà fait intérieurement, le choix de la vie.
    La liberté de vivre c'est la foi en CHRIST

  • Je regrette le ton trop vif pour une personne décédée de mon précédent commentaire.

    Cependant, l'emphase et la mégalomanie propres aux franc-maçons, occultent le fait que le malthusianisme, la contraception viennent aussi sans doute de Gaudium et spes et autres documents subséquents qui a ouvert les portes :

    Je cite Gaudium et spes :

    "3. Puisque beaucoup affirment que l'accroissement démographique mondial, en tout cas celui de certaines nations, doit être freiné d'une manière radicale par tous les moyens et par n'importe quelle mesure de l'autorité publique, le Concile exhorte tous les hommes à se garder de solutions, préconisées en public ou en privé, et parfois imposées, qui sont en contradiction avec la loi morale. Car, en vertu du droit inaliénable de l'homme au mariage et à la procréation, la décision relative au nombre d'enfants à mettre au monde dépend du jugement droit des parents et ne peut en aucune façon être laissée à la discrétion de l'autorité publique. Mais, comme le jugement des parents suppose une conscience bien formée, il est très important de permettre à tous d'accéder à un niveau de responsabilité conforme à la morale et vraiment humain qui, sans négliger l'ensemble des circonstances, tienne compte de la loi divine. Cela suppose, un peu partout, une amélioration des moyens pédagogiques et des conditions sociales et, en tout premier lieu, la possibilité d'une formation religieuse ou, à tout le moins, d'une éducation morale sans faille. Il faut, en outre, que les populations soient judicieusement informées des progrès scientifiques réalisés dans la recherche de méthodes qui peuvent aider les époux en matière de régulation des naissances, lorsque la valeur de ces méthodes est bien établie et leur accord avec la morale chose certaine."

    On notera le caractère embrouillé de ce paragraphe qui mentionne la seule et unique opinion malthusienne comme opinion en matière de démographie, alors que d'autres opinions existent, et qui mentionne comme seul progrès scientifique désirabe les méthodes de régulation des naissances ! Donc, même si des précautions morales sont prises, la formulation était dangereuse et ouvrait la porte au scandaleux texte des évêques de France sur la pillule et son "conflit de devoirs".

    Car si le but légitime est non la procréation, mais la limitation des naissances, les moyens éventuellement immoraux deviennent une très forte tentation.

    L'abbé Bertho a relevé cette citation des évêques § 16 :

    « Il arrive en effet que les époux se considèrent en face de véritables conflits de devoirs ... A ce sujet nous rappelons simplement l'enseignement constant de la morale : quand on est dans une alternative de devoirs où quelle que soit la décision prise on ne peut éviter un mal, la sagesse traditionnelle prévoit de rechercher devant Dieu quel devoir en l'occurrence est majeur. »

    Qu'il oppose à Humanae Vitae § 14

    « Il n'est jamais permis, même pour de très graves raisons de FAIRE le mal afin qu'il en résulte un bien, c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. »

    Mais même cette formulation de Paul VI est scandaleuse : si un enfant peut être considéré comme contraire au bien individuel familial ou social", quelle honte ! Un enfant, l'existence d'un enfant, d'un être humain, serait contraire à un bien !

    Il est donc inexact de dire que toutes les lois sur l'avortement, la contraception et même, par extension morale, la fécondation "in vitro" viennent exclusivement de la franc-maçonnerie (comme elle s'en vante) elle vient aussi du clergé montinien et de Paul VI lui-même (que j'admire pourtant pour sa déclaration sur la liberté religieuse, notamment).

    Pardon, Monsieur Daoudal, si j'exprime ici des opinions iconoclastes. Mais j'ai un culte pour cette sentence de Bossuet "Le pire dérèglement de l'esprit est de voir les choses comme on voudrait qu'elle soient, au lieu de les voir comme elles sont" (citation de tête et non mot à mot)

  • Mes citations sont extraites de

    http://www.salve-regina.com/Famille/les_eveques_et_la_contraception-berto.htm

    Pour la déclaration de l'abbé Bertho.

    et de

    http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

    pour Gaudium et spes

    Ce site publie un texte très intéressant sur les pillules et autres stérilet et leurs conséquences sur la santé des femmes et des enfants :

    http://www.naissancedivine.org/Vivante/nacer_archivos/abortcancer.html

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