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Turquie : la contre-offensive laïque

La Cour constitutionnelle turque a entamé l’examen de la demande d’interdiction de l’AKP, le parti au pouvoir et largement majoritaire au Parlement. La Cour a été saisie vendredi de cette demande, émanant du procureur de la Cour de cassation. Celui-ci a déposé un dossier de 162 pages, où il accuse l’AKP de prôner un modèle d’islam qui « vise à établir un Etat gouverné par la charia et si nécessaire recourir à cette fin au terrorisme ». Il accuse l’AKP d’être devenu « le foyer d’activités allant à l’encontre de la laïcité », et estime que le parti se servira jusqu’au bout de la « takkye » (la taqiya) pour dissimuler ses véritables objectifs. Le procureur réclame que 71 membres de l’AKP, dont le Premier ministre Erdogan et le Président Gül, soient interdits de politique pendant cinq ans. La procédure pourrait durer plusieurs mois.

Tel est le nouveau bras de fer entre les laïcistes et les islamistes en Turquie. C’est la réponse du camp laïque à la réforme constitutionnelle permettant le port du voile à l’université.

Le commissaire européen à l’élargissement, Olli Rehn, a appelé dès samedi la justice turque à ne « pas se mêler de politique démocratique », car « dans une démocratie européenne normale, les problèmes politiques sont débattus au Parlement et tranchés par les urnes, pas dans les tribunaux ». Et le commissaire de se livrer à un cours sur la séparation des pouvoirs...

Mais il ne peut rien au fait que la Cour constitutionnelle turque est parfaitement habilitée à interdire les partis politiques, et elle ne s’en prive pas. Elle en a déjà interdit 24, dont les trois partis créés successivement par Erbakan, et dans lesquels Erdogan et Gül ont fait leurs premières armes.

Naturellement, le gouvernement allemand a été le premier, après la Commission européenne, à voler au secours de l’AKP, qui « est à l’évidence un parti démocratique », et à dénoncer l’action du procureur qui « va à l’encontre de la volonté du peuple turc ».

Les musulmans en Allemagne sont très majoritairement turcs, et les imams sont payés par le gouvernement turc...

Commentaires

  • """"Le commissaire européen à l’élargissement, Olli Rehn, a appelé dès samedi la justice turque à ne « pas se mêler de politique démocratique »,"""


    De quoi se mêle cet empaffé de commissaire? pour une fois qu'une institution essaie de bloquer l'avance de l'islam conquérent!!!
    plus dhimmis que nos politiques cela n'existe pas!!

    quand a donner des cours de démocratie, il n'est que voir comme celle ci est respectée en europe...exemple récent avec le soit disant minitraité..
    mais c'est connu, nos "zélites" n'ont ni amour propre ni pudeur et ne savent que donner des leçons de maorl aux autres!!

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