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Une première significative au Parlement européen

Le Parlement européen a sanctionné dix de ses membres pour avoir osé manifester leur opinion lors de la cérémonie de signature de la Charte des droits fondamentaux.

Philippe de Villiers et Paul-Marie Coûteaux sont privés respectivement de cinq et trois jours d'indemnités journalières, soit 1435 et 861 euros. Le Polonais Maciej Giertych, l'Autrichien Hans-Peter Martin, les Britannique Roger Knapman, Roger Helmer et Jim Allister devront eux s'acquitter de 861 euros d'amende, tandis que Godfrey Bloom et le Polonais Sylwester Chruscz sont sanctionnés de 574 euros, ce qui correspond à deux jours d'indemnités journalières. Le Tchèque Vladimir Zelezny écope lui d'un simple blâme, première dans l'échelle des sanctions prévue au règlement intérieur.

C’est la première fois que le Parlement sanctionne des députés. Au motif, selon le président Pöttering, que « dans un parlement démocratique aucun orateur ne doit être empêché de parler par les cris systématiques de collègues qui ne partagent pas son opinion ».

C’est ridicule. Il suffit de voir les débats au Parlement français pour savoir que les députés ne se privent pas d’interrompre les orateurs, et c’est même souvent le seul intérêt de débats ennuyeux. Dans les pays où le sang est plus chaud, les députés transforment même volontiers les débats en foire d’empoigne...

Les députés sanctionnés sont en fait coupables, d’une part du crime de lèse-majesté : on n’interrompt pas les grands seigneurs de l’Europe que sont les présidents du Conseil, de la Commission et du Parlement ; d’autre part d’avoir manifesté une opinion non conforme aux diktats de l’européisme. Il n’est pas interdit d’interrompre les orateurs, il est interdit de réclamer un référendum et de critiquer les traités.

[On constate avec surprise qu’aucun député du Front national n’est condamné. Ils étaient pourtant là, et ils avaient pleinement participé à la bronca... et à sa préparation. Serait-ce parce que Bruno Gollnisch avait menacé de saisir la justice en cas de sanction ? Aucun député d’extrême gauche ne fait partie du lot non plus. Mais là on comprend pourquoi sans peine.]

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