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Les catéchèses du pape

Passionnant travail de Sandro Magister, sur son blog Chiesa, à propos des audiences de Benoît XVI.

Il explique d’abord comment sont élaborées les catéchèses du pape le mercredi. Des chercheurs lui préparent un canevas, sur lequel il travaille. Il demande des remaniements, apporte des modifications, et l’on aboutit au texte qu’il va lire. Mais il ajoute impromptu des considérations qui ne figurent pas dans le texte. Ces ajouts figurent dans le texte publié ensuite par le Vatican, et qui est le seul dont nous disposons. Mais en étant attentif à ce que dit le pape, on peut voir à quel moment il s’écarte du texte qu’il a entre les mains. Sandro Magister a ainsi déterminé ce que le pape a improvisé dans ses cinq catéchèses sur saint Augustin.

Naturellement, on découvre que ce qui est le plus personnel dans ces catéchèses est ce que le pape ajoute au moment où il parle.

On notera cet ajout très significatif : « Il voulait uniquement être au service de la vérité, il ne se sentait pas appelé à la vie pastorale, mais il comprit ensuite que l'appel de Dieu était celui d'être un pasteur parmi les autres, en offrant ainsi le don de la vérité aux autres. »

Le pape ajoute également des considérations, parfois très longues, par rapport au texte initial, sur les sujets qui lui tiennent à cœur, comme le rapport entre foi et raison.

J’avais extrait de la quatrième catéchèse, afin de le retrouver plus facilement, ce qu’il disait du mot même de Confessions, le célèbre livre de saint Augustin. Sandro Magister montre que tout ce passage est un ajout du pape.

On constate encore que ce qu’il dit de La Cité de Dieu est improvisé. Notamment quand il précise : « Aujourd'hui aussi, ce livre est une source pour bien définir la véritable laïcité et la compétence de l'Eglise. »

Et encore ce passage qui m’avait frappé et que j’avais gravé dans ma mémoire : « Et pour se faire comprendre des gens simples, qui ne pouvaient pas comprendre le grand latin du rhéteur, il a dit: je dois aussi écrire avec des fautes de grammaire, dans un latin très simplifié. »

Et encore ce passage qui fait la synthèse entre ce que je viens de citer et la première citation :

« Cela lui était très difficile, mais il comprit dès le début que ce n'est qu'en vivant pour les autres, et pas seulement pour sa contemplation privée, qu'il pouvait réellement vivre avec le Christ et pour le Christ. (...)Il apprit à communiquer sa foi aux personnes simples et à vivre ainsi pour elles, (...) Mais il prit ce poids sur lui, comprenant que précisément ainsi il pouvait être plus proche du Christ. »

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