Communiqué de Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch (le 4 mars)
Nous avons été invités par différentes organisations à nous rendre en Irlande pour participer, en tant que partisans du rejet de la Constitution européenne, dans sa version "2005" comme dans sa version "Traité de Lisbonne", au débat qui accompagnera l'unique référendum organisé en Europe sur ce traité.
Des informations très précises, en provenance de sources tout à fait fiables, nous ont convaincus que notre présence serait exploitée comme une ingérence extérieure dans un débat national, par des provocateurs favorables au traité.
Patriotes, ardents défenseurs de l'indépendance et de la liberté des nations, respectueux des souverainetés nationales, et tout particulièrement de celles acquises par le combat et le sacrifice des peuples, comme la souveraineté de l'Irlande, nous n'avons pas l'intention de prêter le flanc à ces manœuvres déloyales.
C'est pourquoi nous renonçons à répondre favorablement à ces invitations.
Nous espérons que le peuple irlandais fera bon usage de la liberté de choisir son destin qui est scandaleusement refusée à toutes les autres nations d'Europe.
[La décision de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Gollnisch est sage. En survolant les sites internet irlandais, j’avais remarqué que cette visite aurait en effet été exploitée et surexploitée comme une intolérable ingérence des « fascistes » du continent venant semer le trouble dans la paisible Irlande, donc fournissant aux européistes irlandais un nouvel argument pour appeler à voter oui...]
Commentaires
Il est triste, mais vrai: la présence de Mr. Le Pen en Irlande serait exploitée par les militants pro-traité.
Il n'y pas franchement besoin d'"informations très précises" venant de sources secrètes pour imaginer le traitement d'image qui serait réservé au FN et par là aux partisans du NON dans l'éventualité d'une visite de M. Le Pen en Irlande.
Il est bien temps de se rendre compte que l'image que l'on donne de soi-même est déterminante dans notre société et dans notre politique. Les paroles que l'on prononce également. Un mot de travers sur un sujet fumant comme il y en a dans notre histoire récente, et c'est la censure immédiate.
M. Le Pen a enfin compris que parfois le silence est d'or, ce même silence par lequel les médias répondent à ses diatribes.
Le silence a l'avantage d'être méprisant. Alors que le dialogue avec des européisites bornés a dès son commencement une tare : la prise en considération des présupposés adverses.
M. Le Pen n'ira pas Irlande? Enfin de la stratégie poltique!
Merci M. Le Pen!