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L’immigration sénégalaise ouverte plein pot

Brice Hortefeux a signé hier avec le ministre sénégalais de l’Intérieur un avenant à l’accord sur la gestion des flux migratoires signé en septembre 2006 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.

Cet accord, souligne Brice Hortefeux, était le premier de ce type. Il « jetait les bases d’un certain nombre de principes ». Au premier chef, ce que Nicolas Sarkozy a appelé l’immigration choisie. « Aujourd’hui, c’était une deuxième étape, visant à concrétiser ces accords. »

C’est-à-dire à favoriser l’immigration des Sénégalais.

D’une part, l’avenant prévoit l’élargissement de la liste des bénéficiaires de visas de circulation longue durée.

D’autre part, il définit 108 métiers, dans des secteurs d’activité très variés, qui seront ouverts aux Sénégalais sur le marché du travail français. Et l’on précise qu’il s’agit d’emplois qualifiés comme d’emplois non qualifiés...

En fait les 108 métiers couvrent un très vaste éventail, de la coiffure à l’hôtellerie et du bâtiment à l’agriculture, en passant par les employés de banque, les sages-femmes, ou les... matelots de pêche...

Bref, sous prétexte d’immigration choisie, on ouvre les portes en grand. Du reste, Brice Hortefeux a souligné que le Sénégal devient ainsi le premier pays non européen bénéficiaire d’une ouverture du marché du travail français sur une telle échelle.

Naturellement, cet accord doit servir d’exemple...

Comme si cela ne suffisait pas, Brice Hortefeux a tenu à souligner que les Sénégalais ne seront pas soumis à des tests ADN, car ceux-ci ne concernent  que les émigrés venant des pays dans lesquels se posent des « problèmes d’état civil ». Mais on savait déjà que ces tests n’étaient qu’un leurre, destiné notamment à masquer le fait que la loi sur l’immigration permettait de régulariser tous les clandestins munis d’un contrat de travail ou d’une promesse d’embauche.

L’avenant évoque aussi le retour des immigrés en situation irrégulière, en définissant les modalités « dans les meilleures conditions de respect et de dignité des personnes ».

Mais c’est le respect et la dignité de la France qui sont ici bafoués par ce qui est ouvertement désigné comme une « promotion de l’immigration légale ».

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