Hier soir, Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, explique à des journalistes que le projet de loi constitutionnelle de réforme des institutions est « prêt », qu’il est transmis aux chefs de partis que François Fillon est en train de consulter une dernière fois, et que s’il y a un consensus « on pourrait aller très vite » : c’est pourquoi il a réservé la semaine du 22 janvier à l’Assemblée nationale pour examiner le texte.
Dans un entretien à paraître dans Le Monde daté du 20 décembre, le Premier ministre François Fillon, contrairement à ce qu’il « souhaitait » en octobre dernier, écarte l’idée d’un vote de cette loi avant les municipales de mars, faute d’un « consensus assez large ».
On « peut imaginer un dépôt » du projet de loi à l’Assemblée et le début du travail en commission « avant les municipales », mais certainement pas son examen par les députés.
Visiblement, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement manque de relations avec Matignon.
Cela dit, il ne reste plus grand-chose du grand chantier ouvert par Nicolas Sarkozy. Comme d’habitude. Il n’est plus question d’une modification des rôles entre le Président et le Premier ministre, il n’est plus question du cumul des mandats, il n’est plus question d’une dose de proportionnelle... Ce qui reste est une réforme des droits du Parlement, qui permettra de discuter en séance publique de textes de loi issus des commissions...
Où est alors l’absence de consensus ? Dans la possibilité donnée au président de la République de s’exprimer devant le Parlement. La gauche n’en veut pas. Sarkozy y tient...