Au procès en appel de Bruno Gollnisch, hier à Lyon, le procureur a requis la confirmation des peines qui lui ont été infligées en première instance : trois mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende, 55.000 euros de dommages et intérêts aux lobbies « antiracistes ». Une décision que Bruno Gollnisch avait dénoncée comme un « viol catégorique de la liberté d’expression ».
Me Wallerand de Saint Just a rappelé que l’élu FN était poursuivi sur la base de propos tronqués, modifiés, dont il n’existe aucun enregistrement.
En outre, un opposant politique, candidat radical à Lyon, qui assistait à la conférence de presse au cours de laquelle les propos qui lui sont reprochés sont censés avoir été prononcés, avait écrit dans son journal qu’il aurait été le premier à dénoncer ces propos s’ils avaient été tenus, mais que la vérité oblige à dire qu’ils ne l’ont pas été.
Mais la vérité ne semble pas être le souci des magistrats quand ils jugent un responsable du Front national.
La cour a mis sa décision en délibéré au 28 février.