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Ad te

La liturgie de l’Avent, qui commence en ce dimanche qui est le premier jour de l’année liturgique, annonce la triple venue du Christ : sur terre à Bethléem, dans le secret de l’âme du fidèle, et en gloire à la fin du temps.

Donc le Seigneur vient : adventus Domini – ce qui veut même dire plus précisément : l’arrivée du Seigneur.

Pourtant, les deux premiers mots de la messe du premier dimanche de l’Avent (et de l’année) paraissent indiquer un mouvement inverse : Ad te. Vers toi j’élève mon âme.

Je dois prendre l’initiative. Le Seigneur vient, mais il ne s’impose pas. Je n’ai pas grand chose à faire : juste élever vers lui mon regard intérieur. L’introït de ce dimanche est le début du psaume 24, où on lit aussi : oculi mei semper ad Dominum. Mes yeux sont toujours tournés vers le Seigneur. Telle est la voie que le Seigneur m’indique, tels sont ses sentiers, pour reprendre un autre verset du même psaume.

Je regarde vers le Seigneur, parce que le Seigneur arrive. Si un ami vient me voir, je ne regarde pas ailleurs. Je regarde vers lui, avant même qu’il arrive, afin de me préparer à la rencontre. Car c’est à une rencontre que nous sommes conviés. Une rencontre entre deux personnes, la personne divine du Dieu qui se fait homme et la personne humaine dont le regard sur ce prodige, la communion à ce mystère, va lui permettre de devenir Dieu.

Et c’est cette rencontre qu’expriment les deux « ad » de la liturgie : ad te, et ad-ventus. Il vient vers moi, si je regarde vers lui.

On peut constater que dans ad-ventus, le « ad » indique un mouvement déjà accompli : il est déjà arrivé. Ce n’est pas le cas pour le « ad » qui me concerne. Je dois regarder vers lui. C’est pourquoi la liturgie commence par ce « ad ». Dieu a déjà fait le premier pas (et d’ailleurs tous les autres). A moi de me réveiller, comme dit saint Paul dans l’épître, c’est l’heure de se réveiller, et d’ouvrir les yeux du cœur.

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Autre façon d’exprimer ce double mouvement. Benoît XVI, dans son homélie des premières vêpres du premier dimanche de l’Avent : « Chaque homme est appelé à espérer en correspondant à l’attente que Dieu a sur lui. »

 

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