Cette journée de manifestations contre la loi Pécresse illustre le degré de décadence où nous sommes arrivés.
Etudiants et lycéens manifestent contre la « privatisation des universités », alors qu’il n’y a rien de tel dans la loi. On est certes habitué à ces manifestations dont l’objet n’a qu’un rapport lointain avec la réalité politique. Ce qui est en soi la preuve qu’il s’agit de manifestations idéologiques, d’autant plus manipulées que les troupes sont plus jeunes. Or précisément on constate aujourd’hui l’importance des lycéens. Les manifestations sont majoritairement, voire essentiellement, composées de lycéens, avec des étudiants pour le... service d’ordre, et des banderoles très peu lycéennes, comme à Marseille : « Nous sommes tous otages d’un monde sans partage », qui fleure bon l’intello bobo-gauchiste, ou « Qui a eu cette idée folle un jour d’privatiser l’école », qui fait référence à une chanson qu’ont connue... les pères et même les grand-pères des lycéens.
Des lycées sont « bloqués » un peu partout. Pas moins d’une vingtaine à Paris. Comment peut-on admettre que des gamins et des gamines bloquent des lycées ? Comment peut-on leur laisser faire ce qui est déjà illégal et scandaleux quand ce sont des salariés qui bloquent leur entreprise ? Et pour un motif proprement fantasmatique ?
Quand on en est là, il n’y a sans doute plus grand-chose à attendre...
Commentaires
Oui, Cher Monsieur Daoudal, il est consolant, en un sens, de voir que nos adversaires ne sont nourris que de mensonge, folie, haine.
Ils agissent comme des robots sur des mots d'ordre sans rapport avec la réalité (comme le CPE) par exemple. C'est fascinant et, en un sens, comique. Les pauvres, s'ils savaient ! Cela fait aussi pitié.
Non, décidément la vérité, la justice ne dépendent pas de la majorité. Hitler est arrivé au pouvoir porté par une majorité !
Les piquets de grèves sont impressionnants!
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Il y a eu des dizaine de millions de morts, mais l'on trouve toujours, en France, des abrutis pour croire au "grand soir", à savoir les parents de ces jeunes crétins.
C'est le problème français, nous payons le gaullisme, qui fit entrer le loup dans la bergerie en 1945. Depuis, le loup croque allègrement toute la bergerie.
Tout cela se terminera mal.
@ Ysengrin
Le loup en 1945 ?
Ne vouliez-vous pas plutôt dire 1936 ?
Roland,
Pour être plus précis, disons qu'il a pointé le bout de son museau en 1789, que la porte s'est entrebaillée en 1936, et qu'elle fut grande ouverte en 1945.
1945 marque l'achèvement de 1936 : toute la fonction publique, les transports, la santé, l'énergie et l'éducation aux mains des communistes (tous les secteurs à problèmes, et déficitaires comme par hasard...)
Et celui qui a ouvert la porte en grand se nomme De Gaulle.
Vos affirmations sont des raccourcis gênants et simplistes.
Difficile d’en discuter, même s’il y a matière.
1789 oui est non !
1789 n’est pas non plus apparu comme ça. Il y a eu des vecteurs. L’un d’eux est la Franc-maçonnerie (apparue vers 1721 ou 25 de mémoire).
Cependant les choses ne sont pas non plus manichéennes. La volonté durant le XVIIIe siècle de refuser de réformer la société a été le fait des Parlements et du peuple lui-même contre les volontés royales. Louis XV contrairement aux idées reçues avait voulu des réformes.
Louis XVI les souhaitait également, mais hélas les finances de l’état étaient vides. Dès lors, il était trop tard.
La Révolution Française était une révolution de tous les conservatives, Noblesse en tête.
La France d’aujourd’hui n’a pas changée. Les caisses sont vides et chacun cherche à défendre ses privilèges, pardon, ses acquis sociaux…
Pour ceux que cela intéresserait, je vous renvoie aux livres d’Histoire.
Ceux qui lisent encore le savent déjà.
Roland,
Je ne vois pas en quoi mes affirmations sont des reccourcis gênants et simplistes. Disons, naturellement, qu'ils pourraient être développés.
1789 marque une importante rupture. D'ailleurs, je pense que l'on peut faire une comparaison entre 1789 et ce qu'il se passe aujourd'hui : des privilégiés (ce ne sont pas les mêmes), qui refusent toute réforme, des robins qui souhaitent étendrent leur pouvoir (n'assiste-t-on pas à la même chose, avec des magistrats n'en faisant qu'à leur tête, au mépris de leurs devoirs ?), un pouvoir qui, comme en 1789, a bien analysé les maux, mais qui se révèle incapable d'imposer les réformes.
1936 marque l'intrusion du bolchévisme en France (nationalisations massives), et 1945 son intrusion massive (irruption du bochévisme dans un certain nombre de secteurs, que j'ai recensés dans mon fil plus haut.
"La France d’aujourd’hui n’a pas changée. Les caisses sont vides et chacun cherche à défendre ses privilèges, pardon, ses acquis sociaux…"
Je vous rejoins tout à fait.
@ Ysengrin
”Vos affirmations sont des raccourcis gênants et simplistes”.
Je voulais dire que je ne serais pas forcément si “tranché” sur vos affirmations et qu’il conviendrait d’en discuter longuement.
Ce n’est pas le sujet ici.
Par la lecture, je souhaitais aussi conclure cette digression en rappelant que les étudiants feraient bien de commencer à étudier dans les livres. L’Éducation Nationale demande des moyens ? Les livres n’ont jamais coûté des cent et des mille et surtout pas de nos jours. Il ne faut pas confondre l’apprentissage (d’une ancienne salle de classe) avec cette grande cour de récréation qu’est devenue l’Éducation Nationale.