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La proportionnelle qui s’en va...

Trois députés UMP, Alain Gest, Bernard Debré et Louis Giscard d’Estaing, annoncent la création d’un comité « pour le lien direct avec les électeurs », autrement dit contre toute dose de proportionnelle aux élections législatives. Ils disent avoir le soutien d’une centaine de députés, et ils peuvent compter sur celui du président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer.

Après moultes hésitations, Nicolas Sarkozy avait fini par promettre l’instillation d’une dose de proportionnelle. Le comité Balladur proposait que 20 ou 30 députés soient élus à la proportionnelle, ce qui était dérisoire. Dans sa lettre d’orientation à Fillon sur la réforme des institutions, Nicolas Sarkozy en a quasiment abandonné l’idée, se prononçant pour un renforcement de la proportionnelle au Sénat, tout en demandant au Premier ministre de « soumettre néanmoins au débat les deux options ».

Le comité des trois députés n’aura donc pas de peine à faire valoir son opposition. Et la promesse d’une dose de proportionnelle sera, comme les autres, enterrée.

Commentaires

  • Pour le lien direct avec les électeurs : c'est anticonstitutionnel.

    Les députés sont les représentants de la Nation et non d'une fraction du territoire et des électeurs de cette fraction :

    Voici l'article 3 de la constitution (site legifrance)

    "Art. 3. - La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

    Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice."

    Il est donc bien évident que les partisans du vote majoritaire à deux tours sont en dehors de l'esprit de la constitution et surtout s'ils veulent "le lien direct avec les électeurs".

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