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L’anarchie « humanitaire »

La Croix Rouge internationale dénonce dans un rapport la mise en danger des opérations humanitaires par l’incompétence de nombre d’organisations et les problèmes que posent les pays de destination.

Ce rapport  tombe au moment où l’Arche de Zoé défraie la chronique. C’est un « cas typique où le manque de préparation, l’omission de rendre compte et de s’enregistrer pourrait provoquer de sérieux problèmes pour les acteurs » de l’intervention humanitaire, a constaté un responsable de la Croix Rouge devant la presse.

Il semble qu’on puisse d’ailleurs reprocher plus grave que cela à l’Arche de Zoé. Mais ce qui importe est que, selon ce rapport, l’Arche de Zoé est loin d’être un cas isolé. Les réponses fournies par les organisations humanitaires au questionnaire font apparaître que 81% font appel à du personnel « sans formation ou qualification », et que 91% de ce personnel adopte sur le terrain « un comportement inacceptable d’un point de vue culturel »...

Le rapport souligne aussi que des organisations n’hésitent pas à envoyer des objets inutiles, de la nourriture avariée, des vêtements inadaptés, à faire du prosélytisme, à utiliser des médicaments périmés, ou à pratiquer la médecine sans formation appropriée : « Même si seul un petit nombre d’acteurs font cela, ça ébranle la confiance du public pour l’ensemble de l’aide humanitaire ».

D’autre part, le rapport fait état, sans surprise, des problèmes que posent nombre d’Etats destinataires de l’aide, « la lenteur des formalités douanières et les frais connexes (comme c’est joliment dit) qui peuvent bloquer des articles de secours et augmenter les coûts ». Le rapport cite ainsi un pays africain où l’aide alimentaire aux victimes d’une sécheresse a pris un mois de retard à cause des taxes réclamées par le gouvernement...

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