Eh bien si, Nicolas Sarkozy est allé voir les pêcheurs. De même qu’il n’a pas besoin de ministre des Affaires étrangères pour le Tchad, il n’a pas besoin de ministre de la Pêche. Kouchner était aux abonnés absents, Barnier est court-circuité.
Aux invectives des pêcheurs qui l’attendaient au Guilvinec, le président de la République a répondu par des propos assez peu présidentiels : « Toi, si tu as quelque chose à dire, viens ici ! », « Toi, tu n’as qu’à descendre ! »...
Lors de la réunion avec le comité de crise, il a proposé « l’exonération totale des cotisations patronales et salariales pour une durée de six mois renouvelable », mesure d’un coût de 21 millions d’euros, et il a indiqué qu’il demandait au ministre d’élaborer avec la profession, « dans les trois mois », un « mécanisme durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l’étal ». Et il a aussi annoncé un « plan de sauvegarde » pour moderniser les moteurs des bateaux de pêche afin de réduire leur consommation...
Et puisque cette affaire-là était réglée, il a ajouté, à propos de l’Arche de Zoé : « J’irai également chercher ceux qui restent, quoi qu’ils aient fait. »
Un cavalier, qui surgit hors de la nuit
Court vers l'aventure au galop...
Zorro, Zorro, vainqueur, tu l'es à chaque fois...
Commentaires
J'ai beaucoup ri, M. Daoudal, au rappel de la chanson du générique (je voyais à l'époque les épisodes de Zorro, en noir et blanc chez mes grands-parents).
Plus sérieusement, il est vrai que le style de NS frise parfois le trivial (invectives, tutoiement de ses interlocuteurs (ce qui, paraît-il, n'a plus ni à A. Merkel, ni à W. Poutine)), et qu'il dépense son énergie à jouer à Zorro avec l'actualité.
J'attends de voir Zorro à l'oeuvre avec les syndicats de cheminots, le 13 novembre prochain...