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Le triste moral des ménages : mauvais signe pour Sarkozy

Après avoir fortement chuté cet été, le « moral des ménages » a encore fléchi en octobre. L'indicateur de l’INSEE s'établit à –22 (moins 22), contre -21 en septembre.

Parmi les soldes d'opinion, seul celui concernant les perspectives d'évolution du niveau de vie a légèrement « progressé », de –26 à –24…

« Presque tous les sous-indices de l'enquête d'octobre enregistrent une baisse ou confirment la dégringolade du mois précédent », confirme Marc Touati du cabinet ACDEFI. Il souligne qu'il s'agit là « de la quatrième plus forte chute de moral enregistrée en si peu de temps après celles de la fin 1995, de l'année 2001 et de la fin 2002-début 2003 ».

Les ménages ont été un peu plus pessimistes que le mois précédent sur leur situation financière personnelle future, et ils ont été de nouveau moins nombreux à juger opportun de faire des achats importants.

« Ce n'est pas une bonne nouvelle », commente Alexander Law, du cabinet Xerfi, qui rappelle que ces dernières années, la consommation des ménages a été le moteur de la croissance française. « Tout converge vers une baisse de régime des dépenses en fin d'année 2007 et début 2008 ». Une analyse partagée par Mathieu Kaiser (BNP Paribas) pour qui la contribution de la consommation à la croissance devrait être moins forte à partir du 4e trimestre.

De même, pour Nicolas Bouzou (Artérès) « la consommation des ménages n'est pas à l'abri d'un coup de mou au quatrième trimestre. Si tel était le cas, la croissance du PIB sur l'ensemble de l'exercice 2007 n'excéderait pas 1,7% ».

« Dans un contexte de ralentissement généralisé et de hausse continue des prix du pétrole et de l'alimentation, les effets du paquet fiscal sur les dépenses des ménages devraient être, de fait, assez limités », considère Mathieu Kaiser. « Une fois passé l'effet d'annonce, les divers cadeaux fiscaux n'ont modifié en rien la perception qu'ont les Français de la situation économique actuelle et future », estime pour sa part Alexander Law.

« L'effet Sarkozy du printemps dernier paraît vraiment très loin », résume Marc Touati.

Commentaires

  • Quand on laisse partir les emplois créateurs de plus values, on ne dépend plus que d'un seul moteur .
    N'est-ce pas mettre tous ces oeufs dans le mème panier européaniste ?
    N'est il pas temps de lancer le mot d'ordre :
    "Economisez, économisons, épargnons, épargnez (nous) "
    histoire de mettre la pression .
    Pour ma part, j'ai arrété de consommer depuis 2006, révolter du consommer "made in china" sans autre choix; et je
    ne m'en porte pas plus mal, si ce n'est du point de vue
    financier ; bien mieux ...
    D'ailleurs, expliquez moi l'interèt du capitalisme coté consommateur quand on ne peut plus choisir qu'entre produits made in china?
    Le capitalisme n'est il pas aussi la possibilité du choix ...
    Nous disposons encore de ce pouvoir là .

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