On sait que Benoît XVI est un grand amateur de musique classique et qu’il joue du piano. Plusieurs concerts ont déjà été donnés en son honneur. Samedi dernier, c’était l’Orchestre de la radio bavaroise, qui a interprété la 9e symphonie de Beethoven.
A l’issue du concert, il a rappelé que ce même orchestre avait interprété la même œuvre lors de la chute du mur de Berlin, en modifiant les paroles de l’hymne à la joie, devenue Hymne à « la liberté, belle étincelle de Dieu ». Il a commenté : « Ils exprimèrent ainsi plus qu’un simple sentiment de ce moment historique : la vraie joie s’enracine dans cette liberté que Dieu seul peut donner - bien souvent à travers des périodes de vide et d’isolement intérieurs – (…). C’est là que brûle l’étincelle de l’Amour divin qui peut nous libérer de ce que nous sommes vraiment. »
Il a ajouté, à propos de ce dernier mouvement : « Le sentiment bouleversant de joie, transformé ici en musique, n’est pas quelque chose de léger et de superficiel : c’est un sentiment obtenu avec beaucoup d’efforts, en dépassant le vide intérieur de celui qui, en raison de sa surdité, avait été relégué dans l’isolement (…). La solitude silencieuse avait toutefois enseigné à Beethoven une nouvelle manière d’écoute qui allait bien au-delà de la simple capacité d’expérimenter dans l’imagination le son des notes qui se lisent ou qui s’écrivent. ».
Et d’expliquer : « Il me revient à l’esprit, dans ce contexte, une expression mystérieuse du prophète Isaïe qui, parlant d’une victoire de la vérité et du droit, disait : « En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre [c’est-à-dire paroles uniquement écrites] et, délivrés de l’ombre et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. » On parvient ainsi à une capacité de percevoir ce que reçoit en Dieu celui qui obtient de Dieu la grâce d’une libération extérieure et intérieure. »
(information de Zenit)