Les ravisseurs de deux prêtres syro-catholiques en Irak ont exigé un million de dollars pour leur libération et ont fixé un ultimatum qui expirait théoriquement ce matin.
On se souvient que le pape avait annoncé l’enlèvement de ces deux prêtres dimanche dernier. C’était assez étonnant, car d’habitude le pape évoque des faits dont on a eu connaissance par ailleurs. Cela montrait qu’il trouve, à juste titre, insupportable la situation faite aux chrétiens en Irak.
Mais cette attitude a un effet pervers, et c’est tout le problème de la dénonciation publique ou du silence qui est ici posé.
Car au moment où le pape s’exprimait s’étaient engagées des tractations avec les ravisseurs qui réclamaient une rançon. Les deux prêtres pouvaient être relâchés lundi (peut-être). Mais lundi, les ravisseurs ont revu leurs conditions et réclamé beaucoup plus d’argent, pour arriver à un million de dollars. Tel est pour eux le prix de la notoriété devenue planétaire de leurs otages…
(NB. Je ne porte ici aucun jugement. Je ne sais pas ce qu'il convient de faire. Je sais seulement ce qu'll aurait fallu ne pas faire : déstabiliser l'Irak et en faire un magma d'anarchie.)
Addendum. Les deux prêtres ont été libérés dimanche 21 octobre, et se sont immédiatement rendus dans leur église. On ne sait rien des conditions de leur libération.