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Proportionnelle : contrainte et forcée par Sarkozy, l’UMP accepte un "débat"…

Le Conseil national de l'UMP, réuni à la Mutualité, a adopté à une faible majorité (55,3%) une motion acceptant le principe d’un… débat sur l'introduction d'une mini-dose de proportionnelle au Parlement :

« L'UMP est attachée au scrutin majoritaire, qui est la garantie de l'efficacité et de la stabilité du régime de la Ve République. Toutefois, il est nécessaire d'assurer la représentation au Parlement de l'ensemble des courants d'opinion politiques français afin de renforcer sa représentativité et la démocratie. C'est dans ce cadre que le débat sur l'introduction d'une dose minoritaire de proportionnelle à l'Assemblée nationale ou au Sénat doit avoir lieu. »

Les motions étant généralement adoptées massivement (même celle sur l’ouverture pour les municipales a recueilli 80% des voix), c’est vraiment en rechignant que le conseil national accepte de suivre Sarkozy (qui n’a lui-même que très récemment adopté l’idée d’un tel débat).

Avant le vote, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer avait de nouveau exprimé à la tribune ses plus grandes réserves.

Fin septembre, le président du groupe à l'Assemblée, Jean-François Copé, avait affirmé qu'une « écrasante majorité » de députés UMP était « totalement hostile » à l'introduction d'une dose « même minime » de proportionnelle…

Le 2 octobre, Hervé de Charrette suggérait que l’introduction d’une dose de proportionnelle serait « le prix à payer » de la réforme institutionnelle (qu’il juge inutile) : « Puisque nous n'avons pas la majorité des trois cinquièmes au Parlement, et que les socialistes et les centristes demandent l'introduction de la proportionnelle, si le prix à payer, c'est la modification du mode de scrutin, pour ce qui me concerne, la réponse est non. » Et d’ajouter que cette question est susceptible de provoquer de « sérieux remous » au sein de l'UMP.

Je ne sais plus lequel des chefs UMP expliquait ces jours-ci son opposition à toute proportionnelle en disant qu’avec le scrutin majoritaire on gardait les indésirables en dehors du Parlement, et qu’avec la proportionnelle on les aurait à la fois dedans et dehors. Ce qui montre bien l’esprit démocratique de ces gens-là...

Commentaires

  • si on commence à parler de proportionnelle il va falloir parler aussi de la future carte électorale, débat remis aux callendes depuis quelques années.

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