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Les sept douleurs de la Sainte Vierge Marie

« Cet enfant est venu, dit le vieillard Syméon en voyant le petit Jésus, comme un signe de contradiction. Et, s'adressant à Marie, il ajouta : Toi-même, un glaive te transpercera l'âme. Et en vérité, Bienheureuse Mère, un glaive a percé ton âme; il n'aurait pu, sinon, sans te percer, atteindre le corps de ton Fils. Lorsque ton Jésus (il est à tous, mais plus spécialement à toi) eut rendu le dernier souffle, la lance, cruelle ouvrit son flanc, sans ménager un corps qui ne pouvait plus souffrir, mais c'est ton âme qu’elle transperça. L'âme de ton Fils déjà n'était plus dans ce corps, mais la tienne ne pouvait s'en arracher, et c'est elle que poignit la douleur. Il faut donc t'appeler plus que martyre, puisque, en toi, la souffrance de compassion l'a emporté si totalement sur la douleur du corps. » (Saint Bernard).

Si l’on m’avait demandé ce qu’il faudrait modifier dans le calendrier liturgique romain, j’aurais suggéré de supprimer la fête des Sept douleurs de la Sainte Vierge , le 15 septembre. En effet, cela n’a pas de sens de pleurer avec Marie au pied de la Croix au lendemain de la célébration de la gloire de la Croix. Et cela n’a pas de sens non plus que cette fête marque le jour octave de la Nativité de Marie, aurore de la rédemption qui nous a été acquise par la croix glorieuse.

Il se trouve qu’il existe une autre fête des sept douleurs, au vendredi de la Passion , et que là elle a tout à fait sa place, et mériterait d’être valorisée.

Or qu’a-t-on fait ? On a supprimé celle de la Passion , et on a gardé celle du 15 septembre...

Décidément, il n’y a pas moyen d’être d’accord...

(On peut voir aussi ma note de l’an dernier.)

Commentaires

  • Ben moi je trouve cela logique, beau et magnifique, de célébrer, après avoir célébré la Croix de Notre-Seigneur, la manière dont Notre-Dame a été associée à cette croix.

    Voilà. Je ne vois pas au nom de quoi on peut dire qu'elle a moins sa place que placée le vendredi de la Passion, date contre laquelle je n'ai d'ailleurs rien à redire.

  • Dans votre note de l'an dernier, vous disiez "la liturgie du dimanche prime celle de l’Exaltation de la Sainte Croix, alors que celle de Notre Dame des sept douleurs prime le dimanche".

    La réforme de Jean XXIII (donc le missel de 62) a inversé les choses: l'exaltation de la Ste Croix, fête de Notre Seigneur, prend le pas sur le dimanche, ce qui n'est plus le cas de ND des 7 Douleurs.

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