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La rentrée de Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen a tenu ce matin sa conférence de presse de rentrée, tout en remarquant qu’on pouvait se demander si cette expression avait encore un sens dans la mesure où Nicolas Sarkozy a tenu les premières pages des journaux tout au long de l’été, et poursuit en permanence une agitation médiatique tous azimuts. Laquelle a « pour but d’endormir l’opinion ». Il le fait, souligne Jean-Marie Le Pen, « en utilisant une technique très élaborée, basée sur la sémiologie, destinée à déclencher des réflexes pavloviens dans l’opinion ».

Dans nombre de domaines, « il se tourne dans la bonne direction, fait une déclaration tonitruante d’intention, fait un pas en avant... » On croit qu’il prend son élan, mais il fait semblant. Tout est dans l’apparence : c’est toujours l’illusionniste qui est à l’œuvre.

De ce fait, il n’y a « aucune rupture, aucune vraie réforme ». On constate que le souci de Nicolas Sarkozy est d’éviter le conflit. Mais on ne peut pas toujours éviter les conflits lorsqu’on fait de la politique.

Il y a un seul domaine « où il avance sabre au clair » et opère un vrai changement... dans la mauvaise direction : la politique étrangère. Il fait subir à la politique étrangère de la France un tournant atlantique, se rapproche des Etats-Unis, attaque l’Iran et la Russie , rompt ainsi avec la ligne traditionnelle de la France au risque de « provoquer des inimitiés inutiles », notamment avec la Russie dont nous sommes solidaires dans l’arc boréal, et change l’image de la France dans le monde arabe, ce qui peut être dangereux.

Il a une « ligne un peu idéologique, un peu aventuriste », qui tranche avec celle de Jacques Chirac, dont Jean-Marie Le Pen rappelle qu’il était l’ennemi, mais on doit reconnaître qu’au moins il avait su conserver l’indépendance de la politique étrangère de la France.

En outre, Nicolas Sarkozy veut faire passer la Constitution européenne, sous la forme du « mini-traité », et poursuivre les négociations avec la Turquie , contre l’avis des Français.

Au vu de la dernière cote de popularité de Sarkozy, en baisse, Jean-Marie Le Pen pense que les Français commencent à comprendre. D’autant que tous les indicateurs économiques sont au rouge vif. « Ceux qui ont prétendu éradiquer le FN vont en être pour leurs frais. » Car il va y avoir « un retour de balancier », et le programme du FN « n’a pas pris une ride ».

Interrogé sur sa participation à un colloque du mouvement Egalité et Réconciliation d’Alain Soral, Jean-Marie Le Pen a déclaré qu’il répondait aux invitations qui lui sont faites s’il juge utile d’y répondre, et qu’il ne va pas seulement à ce colloque (il doit aussi aller au congrès du parti populiste, notamment, et il a indiqué qu’il serait présent à la manifestation organisée le 22 septembre par le collectif France indépendante contre le « mini-traité »). Car il ne veut rien négliger qui puisse « redonner vigueur à l’opposition nationale », dont le Front national est la première formation.

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