Un écrivain britannique qui n’arrivait pas à se faire éditer, David Lassman, a fini par envoyer à 18 éditeurs le premier chapitre, suivi d’un synopsis, de trois romans de Jane Austen, en modifiant seulement les titres et les noms des personnages. Certains éditeurs ont ainsi reçu le premier chapitre du célébrissime Orgueil et préjugés, avec sa première phrase, archi-connue en Angleterre : « C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier. »
Sur ces 18 éditeurs, 17 lui ont renvoyé une lettre de refus type ou n’ont pas répondu. Un seul d’entre eux a reconnu le style de Jane Austen et lui a recommandé d’éviter le pastiche...
Quant à l’agence littéraire qui représente J.K. Rawling (Harry Potter), elle s’est dite « peu assurée de pouvoir placer ce manuscrit auprès d’un éditeur ».
Cela a déjà été fait par quelques facétieux, toujours avec le même résultat. On peut se dire que David Lassman vérifie une fois de plus ce que l’on constate partout : pour se faire éditer par un grand éditeur, il faut être déjà connu, ou bénéficier d’un piston.
L’originalité de l’affaire, ici, est que David Lassman n’est pas un inconnu : il est le directeur du festival Jane Austen de Bath...