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A l’Université de Bethléem

Il y a quelques jours s’est réuni à Rome le comité chargé de coordonner le soutien financier aux Eglises orientales. A cette occasion l’agence Zenit a rencontré le Fr Daniel Casey, vice-chancelier de l’université de Terre Sainte de Bethléem, qui est la seule institution catholique d’études supérieures présente en territoire palestinien.

Voici quelques extraits des propos du Fr Casey, dont l’intégralité est sur Zenit avec des explications.

« La position de Bethléem est unique, c’est là où Jésus est né, et où la population chrétienne, comme dans les deux villes voisines de Beit Jala et Beit Sahour, est presque majoritaire. Ici c’est très différent par rapport à Gaza, où le nombre de chrétiens est infime. »

« On relève beaucoup de signes encourageants. La population locale respecte les idéaux chrétiens et les traditions de l’université. Nous observons encore le dimanche. Nous sommes l’un des rares endroits où tout est fermé le dimanche et ouvert le vendredi, jour sacré des musulmans. »

« La peur existe indépendamment de l’endroit où nous vivons. Au gré des conversations, j’entends souvent les gens exprimer leur gratitude pour ce nouveau jour qui se lève, mais ils sont inquiets de ce qui peut se passer la nuit. La peur est inévitable. Cela dit, l’université continue d’organiser des conférences internationales et poursuit ses sessions académiques. Les demandes d’entrée se multiplient et l’université est obligée de refuser les candidats en excédent. »

A propos du mur, des contrôles militaires et des humiliations aux passages : « J’en ai moi-même fait l’expérience, et je suis pourtant un étranger. Il y a des personnes qui ne sont pas sorties de Bethléem depuis cinq ans. Vivre à Bethléem est comme vivre dans une prison. Ceci a un effet terrible sur la population. Les jeunes, sans opportunités d’emploi, qui ont été admis à l’université, n’ont absolument rien à faire. Ils sont donc en colère et à la merci de la situation politique. D’où leur violente réaction. »

« L’idée de prière n’a jamais été aussi opportune que maintenant... J’espère que les gens prient pour la paix en Terre Sainte ».

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