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Le Sacré Cœur de Jésus

Afin que l'Église fût formée du côté de Jésus-Christ endormi sur la croix, afin aussi que l'Écriture fût accomplie, qui a dit : « Ils verront celui qu'ils ont transpercé », il arriva, par une disposition divine, qu'un des soldats ouvrit son côté sacré en le perçant de sa lance. Alors, le sang du Sauveur coula mêlé d'eau; et ainsi fut versé le prix de notre salut, prix qui, venant à s'échapper du secret de son cœur comme d'une source, donna aux sacrements de l'Église la vertu de conférer la vie de la grâce, et devint pour ceux qui vivent en Jésus-Christ, un breuvage d'eau vive qui jaillit dans la vie éternelle. C'est maintenant que la lance de Saül, guidée par la perfidie d'un peuple réprouvé, a porté un coup inutile à la muraille et que, par la miséricorde céleste, elle a fait une ouverture dans le creux de la pierre, un enfoncement dans cette même muraille, pour y former la demeure de la colombe. Levez-vous donc, ô âme amie de Jésus-Christ ! et, comme la colombe, bâtissez votre retraite à l'endroit le plus profond de l'ouverture ; fixez là votre demeure, comme le passereau, et ne cessez point de garder une vigilance parfaite ; comme la tourterelle, cachez-y les fruits de votre chaste amour, et approchez votre bouche de ce canal sacré, afin d'y puiser les eaux qui s'épanchent des fontaines du Sauveur. C'est là, en effet, que se trouve la fontaine qui jaillit du milieu du Paradis, se divise en quatre branches, se répand sur les cœurs pieux, arrose et féconde la terre entière.

(Saint Bonaventure, Livre de l’Arbre de Vie)

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