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Justice à la turque

Un procureur d’Istanbul a requis de six mois à trois ans de prison à l’encontre d’Arat Dink, coupable de « dénigrement de l’identité nationale turque ».

Qui est Arat Dink ? C’est le fils de Hrant Dink, assassiné en janvier dernier.

Qu’a-t-il fait ? Il a reproduit dans l’hebdomadaire Agos, qu’il dirige depuis la mort de son père, une interview de celui-ci, où il affirmait : « Bien sûr que c’est un génocide. Parce que le résultat identifie ce que c’est et lui donne un nom. Vous pouvez voir qu’un peuple qui a vécu sur ces terres pendant 4.000 ans a disparu. »

Hrant Dink a payé de sa vie ce genre de propos.

A l’audience, Arat Dink s’est montré le digne fils de son père. Il s’est élevé contre l’attitude des juges, qui ont contribué à désigner son père comme une cible en multipliant les procédures judicaires à son encontre, et il a dit aussi : « J’estime primitif, absurde et dangereux de considérer comme une insulte à l’identité turque la reconnaissance d’un événement historique comme un génocide. »

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