Saint François de Sales est tombé en agonie un 27 décembre et il est mort le 28. Voici ce que cela a inspiré à Dom Guéranger.
« Quand on cherche parmi les disciples du Sauveur le type de sainteté qui fut départi à notre admirable Prélat, l'esprit et le cœur ont tout aussitôt nommé Jean, le disciple bien-aimé. François de Sales est comme lui l'Apôtre de la charité; et la simplesse du grand Evangéliste pressant un innocent oiseau dans ses mains vénérables, est la mère de cette gracieuse innocence qui reposait au cœur de l'Evêque de Genève. Jean, par sa seule vue, par le seul accent de sa voix, faisait aimer Jésus; et les contemporains de François disaient : O Dieu! si telle est la bonté de l’Evêque de Genève, quelle ne doit pas être la vôtre !
« Ce rapport merveilleux entre l'ami du Christ et François de Sales se révéla encore au moment suprême, lorsque le jour même de saint Jean, après avoir célébré la sainte Messe et communié de sa main ses chères filles de la Visitation, il sentit cette défaillance qui devait amener pour son âme la délivrance des liens du corps. On s'empressa autour de lui ; mais déjà sa conversation n'était plus que dans le ciel. Ce fut le lendemain qu'il s'envola vers sa patrie, en la fête des saints Innocents, au milieu desquels il avait droit de reposer éternellement, pour la candeur et la simplicité de son âme. La place de François de Sales, sur le Cycle, était donc marquée en la compagnie de l'Ami du Sauveur, et de ces tendres victimes que l'Eglise compare à un gracieux bouquet d'innocentes roses ; et s'il a été impossible de placer sa mémoire à l'anniversaire de sa sortie de ce monde, parce que ces deux jours sont occupés par la solennité de saint Jean et celle des Enfants de Bethléhem, du moins la sainte Eglise a-t-elle pu encore placer sa fête dans l'intervalle des quarante jours consacrés à honorer la Naissance de l'Emmanuel. »