Hans-Gert Pöttering, président du groupe PPE, a été « élu » à la présidence du Parlement européen, conformément à l’arrangement conclu entre le PPE (« conservateurs ») et le PSE (socialistes), consistant à se partager la présidence. Un arrangement qui en dit long sur les convictions politiques de ces gens-là.
De ce fait, c’est un Allemand qui préside l’assemblée européenne au moment où l’Allemagne, qui a le plus grand nombre de députés, préside l’Union européenne…
De ce fait également, Hans-Gert Pöttering, qui faisait volontiers état de ses convictions catholiques, les abandonne en arrivant au perchoir, afin d’être le président de tous les députés. Il a ainsi assuré qu’il ne défendrait plus l’inscription de l’héritage chrétien et des valeurs chrétiennes dans la Constitution.
Car il plaide aussi pour que soit conservée la « substance » de la Constitution , rejetée par les Français et les Néerlandais auxquels on avait eu la mauvaise idée de demander leur opinion. Une substance qui donc n’est pas chrétienne. Et il plaide aussi pour un « dialogue entre les cultures, en particulier le monde arabe et musulman ». Un dialogue entre une culture non chrétienne et le monde musulman. Il faudrait donner à lire au catholique Pöttering le texte de la conférence du pape à Ratisbonne…