Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le message de Le Pen aux Herbiers

Jean-Marie Le Pen s’est rendu samedi en Charente-Maritime, et dimanche en Vendée. Aux Herbiers, il a prononcé un grand et important discours, dans la lignée de ceux qu’il tenait lorsqu’il faisait sa rentrée politique à La Trinité  : une analyse géopolitique globale, et l’application à l’Europe et à la France des enseignements de cette analyse.

Après la fin de l’affrontement Est-Ouest, on a assisté, rappelle Jean-Marie Le Pen, à la « célébration utopique d’une ère nouvelle », qui était celle de la démocratie universelle et d’un nouvel ordre mondial garant de la paix perpétuelle. On avait oublié que si le communisme était mort, il restait d’autres systèmes opposés à l’Occident, notamment l’islam.

L’utopie a laissé place à « la réalité d’une paix impériale très agressive ». Car la disparition de l’URSS, « pour salutaire qu’elle fût », a déséquilibré les rapports de force, désormais dominés par les Etats-Unis, qui conduisent des guerres contre les Etats perturbateurs de l’ordre nouveau, et obligent leurs « alliés », ou plutôt leurs clients, à les aider dans leurs entreprises. « Bush père, Clinton puis Bush fils ont littéralement assujetti leurs vassaux au service des armes, version moderne du service d’ost par lequel Charlemagne obligeait les siens à envoyer des soldats à la guerre pour aider leur suzerain ».

On voit le résultat en Irak ou au Kosovo : « Plus encore que la loi du plus fort, le monde contemporain subit le désordre du plus fort. »

Ce désordre est patent dans le domaine des conflits militaires. Mais aussi dans le domaine économique. Car on assiste également à une guerre économique où le plus fort impose sa loi, à savoir le chaos. Les Etats-Unis imposent l’ouverture des frontières aux autres mais se protègent eux-mêmes. L’ouverture des frontières détruit nos industries et nos emplois au profit des pays du tiers monde, mais sans profit pourtant pour ces pays « dans lesquels l’esclavage, la malnutrition, et le travail des enfants sont monnaie courante » : « Voilà les fruits vénéneux du libéralisme sauvage : la pauvreté en Occident, la jungle dans le tiers monde. »

Il s’agit donc d’un désordre économique, qui à son tour « produit et entretient un gigantesque désordre démographique », avec à la clef les pressions migratoires, introduisant dans nos pays des « germes de conflits civils et territoriaux », et favorisant des désordres sanitaires.

Ainsi, « le libre-échangisme mondial débouche sur une anarchie internationale, qu’arbitre cependant à son profit Frère Grand » (qui a une grande bouche et de grandes dents…).

Il est nécessaire de tirer les conséquences de cette situation, à savoir « reprendre les moyens de notre indépendance », en retrouvant le contrôle et la maîtrise de l’accès à notre territoire dans tous les domaines. Il est « impératif de sortir de cette Europe-là, fédéraliste et colonisatrice », et de « renforcer drastiquement notre effort de défense nationale, dans l’optique non de la guerre d’hier, mais de celle de demain, non pour faire la guerre, mais pour s’en protéger », selon l’adage « Si vis pacem para bellum ». « Dans cette perspective, l’esprit de défense, corollaire des moyens physiques de la sécurité, doit être réhabilité dans les familles et à l’école. »

Alors la France pourra « promouvoir un ordre international juste et durable », fondé sur le respect des nations. Car « ce n’est pas la nation, mais précisément la négation de la nation, qui conduit à la guerre ». La souveraineté des nations est une condition de l’équilibre géopolitique. Cela va de pair avec la construction d’une Europe de la coopération entre les peuples libres de « l’arc boréal » (de Brest à Vladivostok), et avec une « grande politique de co-développement pour sortir l’Afrique de la misère, tarir les flux d’immigration et contribuer à l’équilibre du monde ».

Tel est le rendez-vous que donne Jean-Marie Le Pen aux Français, dans la perspective de l’élection présidentielle, « mais surtout pour sortir le monde de l’anarchie et du chaos, c’est-à-dire pour rendre à la France le sens de sa mission universelle ».

L’objectif n’étant pas de refaire le monde, mais de « de le conserver, de l’adapter dans le respect des règles morales salvatrices et des organisations légitimes ».

« Encore une fois, a conclu Jean-Marie Le Pen, dans un monde que menacent les ambitions prométhéennes de certains, il faut garder raison, au plus proche de la terre, des paysages, des hommes et de leurs attaches naturelles, et pour ne pas désespérer, conserver toujours les yeux levés vers le ciel ».

Les commentaires sont fermés.