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Le dimanche des saints pères

Dans le calendrier byzantin, ce dimanche célèbre les 350 pères du deuxième concile de Nicée, septième concile œcuménique, tenu en 787 contre les iconoclastes. Ce concile définit la légitimité et décréta l’obligation d’exposer des images du Christ, de la Mère de Dieu, des anges et des saints dans les églises, dans les maisons et sur les chemins, et de leur rendre un culte d’honneur.

On sait que l’iconoclasme était devenu la doctrine officielle avec le décret de l’empereur Léon l’Isaurien ordonnant la destruction des images, et déposant le patriarche Germain qui s’y opposait.

Mais il est intéressant aujourd’hui de se souvenir qu’il ne s’agit pas seulement d’une dispute (extrêmement violente, et sanglante) entre chrétiens orientaux (Rome rejeta le décret avec vigueur). A Nicée, plusieurs pères accusèrent les iconoclastes de penser comme les musulmans.

L’empereur était né à l’est de la Turquie actuelle, donc dans une région soumise à l’islam. Son décret, en 730, faisait suite à celui qu’avait pris, en 723, le calife de Damas, Yazid II. Le plus grand défenseur des images sera saint Jean Damascène, qui était (comme son père) haut fonctionnaire à la cour du calife, et qui se fera moine en Palestine lorsque Yazid II, qui avait été son compagnon d’enfance, décidera non seulement d’interdire les images mais de chasser les chrétiens de son gouvernement.

Au VIIIe siècle, l’empereur de Constantinople, qui était en guerre contre l’empire musulman, interdit toutes les images. De nos jours, confronté à la montée de l’islam, le gouvernement interdit tous les signes religieux à l’école, dans les administrations, etc.

L’empereur de Constantinople était en guerre contre le calife, et il fit comme lui. Notre gouvernement est confronté à l’islam, et il favorise l’islam. Car l’interdiction des signes religieux porte d’abord préjudice à la religion majoritaire, et en obligeant à cacher les manifestations d’appartenance à l’islam il fait croire que les musulmans sont des citoyens comme les autres, fondus dans la masse « laïque », ce qu’ils ne sont en aucune manière.

On sait comment a fini l’empire de Constantinople.

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