La fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus avait été logiquement fixée au 3 octobre : le premier jour disponible après l’anniversaire de sa naissance au ciel. Au grand jeu de chaises musicales, ou plutôt de billard américain, qu’a été la réforme du calendrier liturgique, saint Thérèse est allée prendre la place de saint Rémi, au 1er octobre, lequel s’est trouvé envoyé au 15 janvier, à la place déjà occupée par saint Paul ermite, et pour une mémoire seulement facultative. Autrement dit saint Rémi est passé à la trappe. Ce n’est évidemment pas par hasard.
Sainte Thérèse est l’un des très grands maîtres spirituels de l’histoire de l’Eglise. Oui, elle est vraiment docteur de l’Eglise. Ce qui est frappant est de voir la pureté et la radicalité de sa doctrine, en son temps d’abominables bondieuseries et de lectures prétendument pieuses aussi éloignées que possible des sources de la Vie.
Ce qui est encore plus frappant est de voir comment, par delà les siècles, la « petite » Thérèse apparaît comme la sœur, l’âme sœur, de Dosithée, le « petit » moine du monastère de Jean, Barsanuphe et Dorothée, aux premiers temps du monachisme, en Palestine, à Gaza. La spiritualité de Thérèse et celle de Dosithée sont tout simplement identiques.
Or il se trouve que la tante de Thérèse avait pris au couvent le nom de Marie-Dosithée, et que Léonie, la sœur de Thérèse, avait d’abord pris comme nom Thérèse-Dosithée. Non, Dosithée, ce n’était pas elles, ce sera Thérèse. Mais comment connaissaient-elles seulement le nom de Dosithée, en ce temps où personne ne se préoccupait des pères du désert ? Et Thérèse savait-elle donc que Dosithée était son petit frère de Gaza ?
Je ne suis pas du tout un spécialiste de sainte Thérèse. Si quelqu’un peut répondre à ces questions, je lui en serai très reconnaissant.
Commentaires
Bonjour Monsieur Daoudal
Le Père Emmanuel Renault, du Carmel de Paris, est un spécialiste de la petite Thérèse: je suis sûr qu'il sera trés heureux de vous éclairer.
David Fontey (Vox Galliae)