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« Sécurité sociale » : ça suffit

Dans son rapport annuel sur la sécurité sociale, la Cour des comptes juge que les besoins de financement s’élèveront à 39 milliards d’euros (sic) à l’horizon 2009, ce qui « conduira inévitablement à une hausse des prélèvements et à de nouveaux plans d’économie ».

La Cour des comptes note même que si le déficit du régime général s’est légèrement réduit en 2005, passant de 13,2 à 11,6 milliards d’euros (grâce à la réforme de l’assurance maladie de Douste-Blazy, annoncée comme mirifique mais dont l’effet est plus que limité), il s’agit d’une « amélioration en trompe l’œil », du fait de la situation des branches vieillesse et famille, « confrontées à un déficit structurel sans perspective de rétablissement à court terme ».

Il n’y a donc rien de nouveau. Chaque année la Cour des comptes fait le constat de mort clinique de la sécurité sociale, et chaque année on relance l’acharnement thérapeutique, en diminuant encore les prestations, et en augmentant encore les cotisations (jusqu’à payer très cher pour ne plus être remboursé du tout, ce qui est déjà le cas pour certains malades). Tout en continuant de prétendre que nous avons le meilleur système de protection sociale du monde.

Si ce système est moribond c’est qu’il est de nature soviétique et fondé sur l’irresponsabilité. Il ne peut fonctionner qu’en période de très forte croissance (quand on peut gaspiller sans compter), et cette période est sans doute révolue à jamais. La seule vraie solution est donc de changer de système.

Contrairement à ce qu’on veut à toute force nous faire croire, l’alternative n’est pas entre notre sécurité sociale soviétique et la loi de la jungle des compagnies privées d’assurances.

Il suffirait de revenir à l’esprit qui a présidé à l’instauration des premières caisses de prévoyance, par des militants sociaux catholiques à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, en application de la doctrine sociale de l’Eglise et particulièrement du principe de subsidiarité. A savoir d’authentiques mutuelles, au niveau de l’entreprise et du métier, gérées par les gens qui y cotisent. Il ne faut jamais oublier que la sécurité sociale a été créée sur les dépouilles des mutuelles organisées par les syndicalistes chrétiens. Elles étaient bénéficiaires, et leurs fonds ont été volés pour constituer une sécurité sociale organisée et gérée par le parti communiste. Tel est le péché originel de notre prétendu meilleur système au monde, et qui est à l’agonie depuis des années.

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