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Rechercher : Bonnemain

  • Le naufrage

    1880469028.jpgJoseph Bonnemain a été sacré évêque vendredi dernier par le cardinal Kurt Koch en la cathédrale de Coire.

    Il a donné la communion (?) à trois personnalités calvinistes : Rita Famos, présidente de l'Église réformée suisse (donc la plus haute autorité calviniste du pays), Michel Müller, président du Conseil de l'Église réformée de Zurich, et Mario Fehr, membre du gouvernement du canton de Zurich.

    Un sacrilège public accompli par un évêque sous les yeux et donc avec l’assentiment d’un cardinal (et implicitement au moins du pape qui a imposé Joseph Bonnemain à Coire.)

    Du moins si l’on considère que Joseph Bonnemain ait réellement consacré les hosties. Comme il montre ouvertement qu’il ne croit pas plus à la présence réelle que les personnes à qui il donne la "communion", on peut se demander si la consécration est valide.

    Tout était à l’avenant. L’invité vedette était Martin Kopp, le vicaire général viré par l’ancien évêque pour absence de loyauté (et soutenu par la frange la plus extrémiste). Martin Kopp était là avec trois immigrés clandestins ès qualités. Il y avait aussi une religieuse avec trois prostitués, là aussi ès qualités – deux femmes et un homme. On ne dit pas si la communauté LGBTQIA+ était représentée. Peut-être l’était-elle par l’évêque lui-même.

    La bulle pontificale n’a pas été lue par un dignitaire de la curie diocésaine mais par la responsable de l'aumônerie de l'hôpital de Zurich, qui l'a portée dans la nef, accompagnée de deux autres femmes, pour la montrer aux rares personnes qui se trouvaient là, selon la jauge exigée par le Seigneur Virus.

    A la fin, le nouvel évêque s’est mis à genoux pour demander la bénédiction de l’assistance. Bien sûr.

    On notait deux absences de taille : celle du… curé de la cathédrale, l’abbé Gion-Luzi Bühler, et de Mgr Martin Grichting, vicaire général du temps de Mgr Huonder, resté délégué épiscopal et modérateur de la curie diocésaine, nommé prélat honoraire par Benoît XVI en 2011. Deux méchants « conservateurs » qui vont devoir s’exiler…

    (C’est au Liechtenstein que les catholiques doivent mesurer aujourd’hui la chance qu’ils ont… Les habitants de la principauté dépendaient du diocèse de Coire jusqu’à ce que Jean-Paul II crée l’archidiocèse de Vaduz en 1997 pour exfiltrer Mgr Haas victime des progressistes de Zurich. Mgr Haas est un ami de la Fraternité Saint Pierre et impeccablement pro-vie.)

  • L’évêque de Coire

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    Coire est une ville de moins de 40.000 habitants, mais le diocèse qui porte ce nom est très étendu : c’est le deuxième de Suisse. Sa plus grande ville est Zurich. Depuis quelque temps le diocèse de Coire a un évêque « ultraconservateur », auquel fait la guerre la faction progressiste de Zurich. Ce fut Mgr Wolfgang Haas, à partir de 1988, qui fut exfiltré en 1997 pour devenir archevêque de Vaduz, diocèse créé pour lui. On a vu Mgr Haas procéder à plusieurs ordinations sacerdotales de la Fraternité Saint-Pierre. Il est remplacé en 1998 par Mgr Amédée Grab, chargé de pacifier le diocèse. Lui succède en 2007 Mg Vitus Huonder, dont Wikipedia nous dit savoureusement : « Réputé “ultraconservateur”, Mgr Huonder est un partisan de la doctrine traditionnelle de l'Église catholique, notamment vis-à-vis de la famille et de l'homosexualité. » En 2019, à 77 ans, il prend sa retraite dans… une maison de la Fraternité Saint-Pie X.

    L’évêque de Coire est élu par le chapitre de la cathédrale parmi trois noms donnés par le pape. Pour remplacer Mgr Huonder, François a donc donné trois noms, selon ses orientations… Fait semble-t-il sans précédent, le chapitre de la cathédrale a rejeté les trois noms. Le pape a donc imposé son candidat. C’est Joseph Maria Bonnemain (chanoine de Coire, né à Barcelone d’un père suisse et d’une mère espagnole), qui a 72 ans. Prêtre de l’Opus Dei, on pourrait penser qu’il est « conservateur » à défaut d’être « ultra ». Mais pas du tout. C’est un ultra… de François. En 2017, il a publié un commentaire d’Amoris laetitia dont une bonne partie est une citation du document des évêques de Buenos Aires selon lesquels l’Eglise permet désormais de donner la communion aux adultères (ce dont François a fait la position officielle de l’Eglise en le publiant dans les Acta Apostolicae Sedis)

    Pour le rédacteur en chef de Cath.ch, site officiel de la conférence épiscopale suisse, Bonnemain est un « Superman » qui saura guérir les blessures infligées au diocèse par Haas et Huonder, et il menace : « Ces prêtres qui ont été contre Bonnemain doivent immédiatement démissionner, ou se taire à jamais. »

    On remarque que monseigneur choisit avec soin la marque de ses t-shirts. Sans doute en hommage à un grand homme de sa patrie.

    Quand on lui a demandé quel allait être son blason épiscopal, il a répondu qu’il n’en aurait pas : « Pour moi, le signe de la croix du Christ est suffisant. »

  • A Coire

    « Mgr Joseph Bonnemain, évêque de Coire, les trois vicaires généraux et les plus hauts représentants des sept corporations ecclésiastiques du diocèse, ont signé le 5 avril 2022 un Code de conduite sur la gestion du pouvoir (Verhaltenskodex). » Sous-titré : « Prévention des abus spirituels et de l’exploitation sexuelle ».

    On peut y lire notamment ceci :

    « Je renonce à porter des jugements globalement négatifs sur des comportements présumés non bibliques en raison de l’orientation sexuelle. »

    Et cela :

    « Dans les discussions pastorales, je n’aborde pas activement les sujets liés à la sexualité. Dans tous les cas, je m’abstiens de poser des questions offensantes sur la vie intime et l’état de la relation. »

    Quand on sait qui est l’évêque de Coire imposé par François, ce n’est pas surprenant. Ce qui est presque une surprise en revanche est qu’une quarantaine de prêtres se rebellent et ont publié une lettre dans laquelle ils expliquent pourquoi ils refusent de signer le document. Ils concluent : « Quiconque veut s’en tenir à l’intégralité de l’enseignement de l’Église en tant qu’employé de l’Église sera jeté dans un conflit de conscience avec ce code. Et ce conflit de conscience les met dans l’impossibilité d’obéir à leur évêque, car ils seraient infidèles à l’Église et à son enseignement. »