Dans une tribune que publie The Independant, Valéry Giscard d’Estaing répète que la différence entre le traité dit simplifié et la Constitution européenne est « d’approche plus que de contenu », que « les propositions originelles sont pratiquement inchangées » et sont simplement dispersées dans les anciens traités sous forme d’amendements.
Il ajoute : « Pourquoi ce changement subtil ? Avant tout pour éloigner toute menace de référendum en évitant de recourir à une quelconque forme de vocabulaire constitutionnel. »
La presse britannique s’est aussitôt emparée de ces déclarations. « Quelle arnaque ! » titre le Sun. « Maintenant nous savons, et cela vient de la meilleure autorité sur le sujet, que les quelques changements n’étaient pas purement symboliques, mais établis dans le but délibéré de nous déposséder de notre vote », écrit le Daily Mail, qui s’adresse ainsi au Premier ministre : « C’est à vous de voir, M. Brown. Serez-vous de mèche avec cet affront fait à la démocratie ? Ou donnerez-vous maintenant au peuple son mot à dire ? »